Deauville, c'est le charme normand, ce " petit quelque chose " qui ne laisse personne indifférent ! Le caractère sauvage des marées, les extravagances à colombages, ses grands airs qui paradent au casino, à l'hippodrome ou sur le tapis rouge du Festival du Cinéma américain : Deauville assure tout le clinquant de sa légende... Et plus encore pour qui s'aventurerait par-delà les Planches et jusqu'à l'adorable bassin de Honfleur, le port le plus pittoresque de la Côte fleurie. Alors que le célèbre Festival est maintenu cette année, du 4 au 13 septembre, voilà une occasion toute trouvée pour aller poser ses valises dans cette cité normande de légende.
La belle Normande...
En 1850, Deauville se résumait à une église, dix fermes et vingt-six maisons... jusqu'au jour où le duc de Morny transforma cette gentille petite bourgade en " royaume de l'élégance ". Il ne fallut alors qu'une poignée d'années pour qu'apparaissent de somptueuses villas, l'hippodrome et la ligne ferroviaire. Ou pour que " Dosville " devienne " Deauville ". Durant les années folles, la belle Normande attirait le Tout-Paris, et voici qu'aujourd'hui, elle est toujours une des stations balnéaires les plus luxueuses de France. Soyons honnêtes, le plus grand luxe de Deauville est de se trouver à 200 kilomètres de Paris, permettant ainsi aux citadins de prendre un grand bol d'air en moins de deux heures de route...
Restent encore ses valeureux vestiges qui racontent sa grande époque, comme la fameuse promenade des Planches, en bois exotique et coiffée d'arcades pompéiennes, construite pour éviter aux Joséphine Baker, Coco Chanel et autres Mistinguett d'avoir à fouler le sable. Ou encore le grand hôtel Normandy et ses courbes tourmentées entièrement costumées de barrières blanches symbolisant l'extravagance de la villégiature Belle Époque. La villa Strassburger talonne de près ce chef-d'oeuvre : tourelles d'angle, encorbellements et auvents caractérisent le ronflant architectural des années 1920. L'album des souvenirs forme un décor pittoresque le long de la gare, du port, de l'hôtel de ville, au coeur du marché couvert qui célèbre les spécialités locales et devant les villas à colombages où roucoulent les jardins fleuris.
Une journée suffit pour faire le tour de la cité en vélo puisqu'en quelques coups de pédales, on arpente aisément le centre, le port, la jetée et le front de mer où se trouvent les grandes " folies " balnéaires, comme la villa Camélia ou le mythique casino, confortablement installé le Normandy et le Royal Barrière.
...et ses grands airs
Casino, mais aussi cabines, transats ou parasols, le folklore de Deauville a un prix ! Heureusement que la cité peut se vivre simplement, que la mer s'offre à tous gracieusement bien qu'il faille parfois courir après ses marées : c'est ce qui fait d'ailleurs tout son charme... qui se transforme en enchantement lors de promenades à cheval sur la plage et de galops au ras de l'écume, les cheveux au vent. De grands airs - tout du moins altiers - qu'on attribua au duc de Morny lorsqu'il commanda l'hippodrome de la Touques. Quelques années plus tard, la ville inaugure un second hippodrome (Clairefontaine) et, à travers cette double vitrine, se déclare " capitale du cheval ". Toute cité balnéaire haut de gamme dispose d'un terrain de golf... Deauville en a trois ! Le plus proche est le Golf Barrière, campé sur les hauteurs du mont Canisy. Grâce à la technicité de son terrain, ce golf a été classé parmi les meilleurs du pays.
Atmosphère, atmosphère...
Seulement 15 kilomètres séparent Deauville de Honfleur et pourtant on change totalement d'univers, tout du moins d'atmosphère qui trimbale un je-ne-sais-quoi de corsaire...
Honfleur est le plus charmant port du Calvados et semble avoir écrit l'histoire du bout de son ancre. Servant tout à la fois de défense du fleuve royal et de point de départ des grandes épopées océanes, on le vit endosser le rôle de bastion militaire, notamment durant la guerre de Cent Ans, celui de port commercial et de cité maritime aux XVIe et XVIIe siècles.
Le Vieux-Bassin, devenu port de plaisance, tisse le décor si pittoresque de la cité et arbore les maisons les plus anciennes datant pour la plupart du XVIe siècle. Le quai Sainte-Catherine affiche donc une sacrée ribambelle de maisons hautes, accolées les unes aux autres et recouvertes d'ardoises, qui inspirèrent les peintres du XIXe et du XXe siècle et qui inspirent les chevalets encore aujourd'hui. L'âme de Honfleur flotte quelque part par ici, tantôt à jouer entre les mâts des bateaux, tantôt à flatter les terrasses des deux rives... À l'extrémité se trouve la Lieutenance qui logeait jadis le lieutenant du roi et qui demeure d'ailleurs le dernier témoin des fortifications de la ville. La vieille ville se niche dans les ruelles derrière l'église Sainte-Catherine, le plus grand édifice sacré en bois de France. Au coeur de ce secteur sauvegardé, l'église Saint-Étienne, transformée en musée de la Marine , expose les heures heureuses de la marine et les greniers à sel construits au XVIIe siècle pour entreposer quelque 10 000 tonnes de sel figurent aux monuments historiques. Ils ont été les quatre derniers grands entrepôts de sel en Normandie ; devenus propriété de la ville en 1952, ils servent aujourd'hui de centre culturel.
Le port médiéval ravive également le souvenir artistique de l'estuaire, celui d'Eugène Boudin, précurseur du mouvement impressionniste, qui créa l'école ainsi que le musée de Honfleur, riche d'une collection considérable d'oeuvres d'artistes ayant peint les côtes normandes, parmi lesquels Courbet et Monet. Le souvenir d'Erik Satie aussi, compositeur avant-gardiste qui naquit et vécut ici. Sa maison fut transformée en musée interactif qui joue avec humour avec les nombreuses facettes de l'artiste : une visite ludique de son univers complètement fantasque.
Vive le cinéma !
Quand le rideau se ferme et que la lumière se rallume après 10 jours de festival, on aimerait que s'arrête l'horloge du temps. Depuis 1975, Deauville est au générique des rendez-vous cinématographiques majeurs en France. En 2020, le Festival du Cinéma américain fête sa 46e édition du 4 au 13 septembre. Une édition particulière, puisque les vedettes américaines ne feront pas le déplacement, mais une fête du cinéma quand même malgré les conditions sanitaires et un tapis rouge plus francophone. Mais bon ! Le plus important se déroule sur grand écran. Le festival deauvillais est le seul à proposer au grand public et aux cinéphiles des projections 24h/24 pendant 10 jours. La part belle est faite au cinéma américain avec des films de studio, des films indépendants, des hommages, des documentaires et des courts métrages. Pas moins de 100 films (dans 13 catégories) seront présentés. Attention, les Pass Festival et journée ne donnent pas accès à toutes les séances ! Mieux vaut bien s'informer.
Infos futées
Quand ? L'été, les températures sont très agréables mais c'est aussi la plus grande affluence. Préférez donc le printemps et l'automne. La période du Festival du Cinéma Américain est parfaite. En 2020, pour assister à la 46e édition, rendez-vous du 4 au 13 septembre.
S'y rendre. En train ou en voiture. Deauville et Honfleur sont à 200 kilomètres de Paris.
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Utile. Pour préparer au mieux son escapade normande.
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