DUNE GÉANTE DE MOREEB

Traduction littérale de Tel Moreeb : « La colline de l'horreur » ! La « supernova du désert », dans un format comparable aux belles namibiennes (300 m, pente à 50 %). Loin d'être la seule évidemment, mais Moreeb a le bon goût d'être accessible en voiture normale par le goudron sur une route entre les dunes ocre. Le seul trajet vous fera chavirer tant les paysages sont sublimes. Mais nous vous recommandons d'y aller en semaine, car cela « processionne » fort certains week-ends, enlevant tout de même quelques charmes à l'excursion. A l'arrivée, une gigantesque cuvette s'entoure de dunes de différentes hauteur et couleur, parking, emplacements de camping. Avec un véhicule adapté, on pourra quitter le macadam pour une séance de conduite sur un terrain dur et pratique au pied des premiers reliefs. Nous déconseillons vivement de venir au zénith solaire sous peine de fission neuronique rapide, mais plutôt en fin d'après-midi le désert prenant alors des couleurs exceptionnelles. Les plus courageux escaladeront la dune pour profiter d'une vue exceptionnelle sur les montagnes de sable. Sur la route d'accès, en ayant compté 15,8 km depuis le carrefour de l'axe principal, possibilité de tracer sur la gauche, par la piste en fuite vers le fond de la vallée. Là on sera plus tranquille, mais le tout-terrain sera essentiel. Si vous n'avez pas le courage d'aller jusqu'au bout, s'arrêter sur cette route qui sillonne les dunes pour apercevoir le coucher du soleil est tout aussi beau ! Chaque mois de février se déroule le festival de Liwa dont la partie sports mécaniques a lieu sur la dune géante, que ce soit à moto, en 4X4 ou en quad. Si vous ne craigniez pas de prendre des décibels en plein désert, alors rendez-vous en bas de la dune pour le spectacle.

« Le désert est beau, ne ment pas, il est propre », écrit Théodore Monod, ce que ne démentira pas Wilfred Thesiger dans la description qu'il fait de l'approche d'Al Jiwa (Liwa) en mars 1948 : « Nous atteignîmes une série de chaînes de dunes : vue de l'ouest, chacune d'elles apparaissaient tour à tour comme un mur ondoyant, d'un bleu argenté, d'environ un mètre de haut, qui allait se perdre, au nord et au sud, le long d'une crête, rouge orange, de près de deux kilomètres de large. Leurs versants les plus éloignés tombaient brutalement dans un fouillis de cavités diverses. Progressivement, elles grandissaient, se faisaient plus compliquées, se transformaient en collines arrondies et en chaînes de dunes plus élevées, mais uniforme, et flanquées de marmites géantes et de creux en forme de croissant. »