Prendre le bateau touristique pour l’île de Drottningholm (Strömma Kanalbolaget, Tél (0) 8 587 140 00). Départ devant l’hôtel de ville (Stadshusbron). Sinon, aller en métro jusqu’à Brommaplan puis prendre un bus (tous les numéros en 300 : 302, 305, 318…).
Le théâtre fait partie du domaine du CHATEAU DE DROTTNINGHOLM. Cet élégant palais qui s'élève au bord du lac Mälaren est le lieu de résidence de la famille royale depuis 1981. Bâti à la place du précédent château qu'un incendie ravagea, cet édifice baroque fait la fierté de la Couronne suédoise. L'architecte Nicodemus Tessin l'Ancien a dessiné les plans commandé par la reine Hedwige-Eléonore, qui trouvait l'ancien château trop grossier et médiéval pour accueillir les représentants étrangers. En 1662, elle lança les travaux qui, un siècle plus tard, donneront la forme définitive au bâtiment en orientant la décoration vers le style rococo à la française.
Le grand hall. Tout en faux marbre et en trompe-l'œil, peuplé de bustes d'empereurs romains, de déesses et de faux reliefs, cet espace mérite une bonne observation, afin de saisir les détails des fresques et d'essayer de restituer ce style intemporel. Juste à gauche se trouvent les appartements du roi de Suède, où il vit avec sa famille en hiver.
La chambre d'apparat d'Hedwige-Eléonore. Sans doute la pièce la plus somptueuse du château et l'une des plus chères d'Europe. Une expression absolue du style baroque, avec des ornements d'or, symboles du pouvoir royal. Au plafond, une fresque sur laquelle deux mains se joignent représentent la rencontre au paradis d'Eleonora et de son mari Charles XI, mort en 1660.
Le salon chinois. Une curiosité qui révèle la fascination du roi Gustave III pour la Chine. Les artistes locaux créent alors, en copiant le style chinois, l'art qui prendra le nom de « chinoiserie ». Ici est donc présenté un excellent exemple de ce courant, par le biais d'une chaudière tout aussi surprenante qu'ingénieuse.
La salle d'Oscar. Sur les murs sont tendues des tapisseries aux couleurs puissantes. Elles sont les cadeaux de mariage d'Edwige Eléonore, retrouvées par Oscar II plus de 200 ans plus tard. Les tapisseries racontent la légende grecque de la prêtresse Héro et de son amant Léandre, qui traverse chaque nuit à la nage la mer qui le sépare de son aimée. Un jour un orage éclate mais Léandre tente la traversée et se noie. Lorsque son corps s'échoue sur les rives, celle-ci se laisse mourir de chagrin.
La salle du Trône. Rénovée à l'initiative d'Oscar Ier, fils de Jean-Baptiste Bernadotte. Le monarque, voulant sans doute placer son royaume au sein des plus grands, a affiché son portrait encadré par ceux de Napoléon III et de la reine Victoria de Grande-Bretagne. Très haute de plafond, cette salle aurait servi à jouer au badminton.