Pour découvrir de l'intérieur l'histoire monarchique qui a précédé ainsi que l'histoire de la monarchie parlementaire actuelle.
Le Palais royal (Kungliga Slottet) est la résidence officielle de la famille royale à Stockholm, un bâtiment baroque dessiné par l’architecte Nicodème Tessin le Jeune qui comprend plus de 600 pièces. Outre les appartements, vous pourrez découvrir trois musées d’histoire : le musée du Château (Tre Kronor Museum), dédié à l’histoire médiévale du palais, le Trésor (Skattkammaren) et le musée des Antiquités de Gustav III (Gustav IIIs antikmuseum) avec ses sculptures antiques. Ne manquez pas la relève de la garde à 12h15 du lundi au samedi (13h15 le dimanche).
Edifié peu à peu, à partir d’un donjon datant de la fin du XIIe siècle, le château de Stockholm n'a cessé de s’agrandir au fil du temps. Le roi Gustave Ier Vasa (1521-1560), fondateur de l’Etat moderne suédois, compte parmi ceux qui renforcèrent la défense de l’ancien château fort. Son fils, Jean III Vasa (1569-1592), s’intéressa plutôt à l’aspect esthétique et fit remanier l'austère construction médiévale dans un opulent style Renaissance. Au cours du XVIIe siècle, Tre Kronor, nom de la tour d'origine parfois aussi utilisé pour désigner l'ancien château, contenait difficilement les services administratifs d’un Etat devenu une grande puissance européenne. Le roi Charles XI (1660-1697) confia donc à l’architecte Nicodème Tessin les travaux d’agrandissement du château. L'objectif était de créer une résidence somptueuse, digne du monarque absolu de Suède. L’aile nord fut érigée pendant les années 1692-1695 et, dans un même élan, on entreprit d’aménager l’étage supérieur en salons de réception, tels qu’on peut les voir aujourd’hui. Le 7 mai 1697, un incendie se déclara, ravageant l’ancien château dans sa quasi totalité. Seule fut sauvée l’aile nord nouvellement construite. La prenant pour point de départ, Tessin imagina le plan d'un palais entièrement nouveau. La reconstruction, rapide au début, fut freinée par le manque de moyens car les guerres de Charles XII (1697-1718) dévoraient toutes les ressources financières. Peu de temps avant sa mort, en 1728, Tessin eut le bonheur de voir assurer la continuation de son œuvre par la création d’un impôt spécial. La tâche de Nicodème Tessin, en sa qualité de responsable artistique et administratif, incomba à son fils Charles-Gustave. Mais c’est l’architecte Charles Hårleman qui devint le véritable directeur des travaux. S’il suivit fidèlement les plans originaux de Tessin, il appliqua toutefois aux appartements du rez-de-chaussée le style rococo de son époque. En 1754, Adolphe-Frédéric (1751-1771) et Louise-Ulrique purent quitter leur résidence provisoire sur l’île de Riddarholmen et s’installer dans le palais royal, ou plus exactement dans la partie inférieure des deux grands étages de l’aile nord, appelée aujourd’hui « appartements Bernadotte ». Leurs fils, les princes Gustave (III), Charles (XIII) et Frédéric-Adolphe, reçurent successivement leur propre demeure dans les ailes est et ouest. Le château, devenu un véritable palais, fut entièrement aménagé vers 1770.
La chambre d'apparat de Gustave III. Le plafond aux riches motifs allégoriques a été exécuté dans les années 1690 par Fouquet et Chauveau. Les autres décors de la chambre, d’après des dessins de J.-E. Rehn, datent des années 1772-1779. C’est ici que, pour la première fois, le classicisme Louis XVI se déploie pleinement dans la décoration d’un intérieur suédois. Dans l’alcôve qui abritait autrefois la couche royale, on peut admirer une tapisserie rococo de la manufacture des Gobelins, fort bien conservée et reproduisant une scène de l’opéra Roland, de Quinault et Lully. Elle fut offerte à Gustave III à Paris, en 1784. L’alcôve renferme trois cabinets exécutés par l’ébéniste parisien Adam Weisweiler en 1784, décorés de panneaux de laque japonaise et de pierre dure, mosaïque de pierre en relief. Enfin, sur les consoles, deux bustes : ceux de Charles XII et de Gustave III.
La galerie de Charles XI. Elle forme le centre de l’appartement d’apparat royal créé par Tessin. Sa décoration originale, commencée dans les années 1690 et portant la marque de l’influence que Tessin a subie au temps de ses études en France sous Louis XVI, n’a pas été sensiblement modifiée. Seul le stuc marbré des murs est d’origine plus récente (1819-1820). Les allégories du plafond sont un hommage à Charles XI et à son épouse Ulrique-Eléonore. Les bustes du couple royal se retrouvent d’autre part au-dessus de l’entablement.
Le salon de Don Quichotte. Il doit son nom à ses tapisseries murales qui retracent des scènes de la vie du héros de Cervantès. Cette suite de tapisseries, ainsi que le revêtement des sièges, figurait parmi les nombreux cadeaux offerts par Louis XVI à Gustave III lors de la visite de ce dernier à Paris, en 1784. Le plafond, représentant Junon et les Quatre Vents, est de Taraval. Les dessus-de-porte aux riches encadrements exécutés d’après les esquisses de Rehn ont été peints par F. Boucher dans les années 1740.
La galerie Bernadotte. Des riches décors rococos d’origine, il reste aujourd’hui le plafond de Taraval ainsi que la cheminée, les fenêtres et les portes. La galerie a été partiellement vidée de ses ornements dès l’époque de Gustave III pour faire place à une partie de l’importante collection de peintures cédée par Charles-Gustave Tessin à Frédéric Ier. On peut y voir, entre autres, des portraits de la dynastie Bernadotte.
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Avis des membres sur PALAIS ROYAL DE STOCKHOLM (KUNGLIGA SLOTTET)
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ne pas manquer la relève de la garde qui est assez impressionnante