Un musée qui impressionne, exposant le vaisseau royal du XVII siècle, sauvé des profondeurs des eaux...
Ce musée, le plus visité du pays, expose le seul navire du XVIIe siècle conservé à 98 %. À l’intérieur, outre l’immense navire, on peut trouver des squelettes de marins morts durant le naufrage, des films sur l’histoire du vaisseau royal, des centaines d’objets retrouvés et des simulateurs informatiques pour voir si vous auriez pu éviter au vaisseau de couler dès sa sortie inaugurale…
Pratique. Les expositions illustrent l’histoire du navire et de son époque. L'auditorium diffuse un film consacré au Vasa, projeté en français pendant la haute saison. Les visites guidées, qui durent 25 minutes, sont en anglais mais il est possible de télécharger un audioguide en français sur l'application du musée, directement sur votre téléphone. En raison des circonstances actuelles liées à la menace terrorisme, les casiers sont temporairement inaccessibles à l'entrée du musée et les valises sont également refusées. Depuis l’arrière-cour du musée, la vue donne sur les belles îles de Skeppsholmen et Kastellholmen, et derrière le musée sont amarrés deux autres navires, un bateau-phare et l’autre un brise-glace, également ouverts à la visite.
Le nouveau musée Inauguré en 1990 par le roi Charles XVI Gustave, cet édifice de 12 540 m² est unique en son genre, et constitue désormais l’une des attractions majeures de Stockholm. Le vaisseau, placé dans le fond d’un vieux bassin de radoub de 1879, trône au centre de la vaste salle. L’entrée est au niveau de la ligne de flottaison supposée, et le sol pavé fait penser à un quai. Le plafond de béton s’élève très haut au-dessus du pont, pour donner place aux deux bas-mâts originaux et aux copies du bas-mât d’artimon et de beaupré. Le plafond s’abaisse ensuite en draperie pour atteindre presque le niveau du sol sur l’un des côtés de l’édifice. Les parties supérieures des mâts, qui manquent, sont évoquées à l’extérieur par la mâture très stylisée qui surmonte le toit en cuivre du musée. Des galeries sont aménagées pour le public sur six niveaux (numérotés de 2 à 7), de la quille au sommet du château arrière. Les murs sont en béton brut ou peint. Outre les sections pavées, les sols sont en pin et en pierre calcaire.
Histoire du vaisseau royal Vasa. Une véritable œuvre d’art. Le 16 janvier 1625, le roi Gustave II Adolphe signe avec le constructeur de navires Henrik Hybertsson le contrat de construction du Vasa. Plus de mille chênes sont abattus en vue des travaux. L’année suivante, la mise en chantier du Vasa débute à Skeppsgården, sur Blaiseholmen, au cœur de Stockholm, quai Nybrokajen. Quatre cents hommes y participent et on commence à couler les canons de bronze. À la mort du constructeur, en 1627, la suite des travaux est confiée à Hein Jakobsson. Trois ans durant, charpentiers, scieurs, cordiers, verriers, voiliers, peintres, buffetiers, sculpteurs sur bois et autres hommes de métier travailleront à la construction du nouveau vaisseau de la marine, un vaisseau royal, nom réservé au XVIIe siècle aux plus grands des bâtiments de guerre. Le Vasa, avec ses 64 canons de gros calibre et ses mâts de plus de 50 m de hauteur (qui sont les seules pièces ajoutées du bateau), est appelé à en être le fleuron. Non seulement ses canons mais la profusion de ses sculptures rendent le navire particulièrement impressionnant : une tête de lion rugissant, des démons, des guerriers, des ménétriers, des empereurs et des dieux… Au total, 400 figures sculptées et 300 ornements en bois taillé. Le lion symbolisait le roi et la puissance suédoise dans sa lutte contre les catholiques et l’empereur allemand. Gustave II Adolphe était pour ses contemporains le Lion du Nord.
En 1628, le navire est amarré au pied du château royal et l’on achemine à son bord lest, boulets et canons. Le 10 août, un dimanche, le Vasa entame son voyage inaugural. Ce sera le dernier… Car sous l’effet d’une soudaine bourrasque, le navire chavire et coule à la hauteur de l’île de Djurgården, après un trajet de 1 300 m. Personne ne portera la responsabilité de la catastrophe. Les tentatives de renflouer le navire échoueront.
La découverte et le renflouage. Dans les années 1950, Anders Franzén, un ingénieur passionné d'archéologie, se met à la recherche du Vasa dans les eaux de Stockholm, avec l’espoir de le récupérer en bon état. Pourtant, durant des années, les eaux du port ne livrent que vieux vélos, fourneaux rouillés, ou cadavres de chats. En 1956, les efforts de Franzén, aidé du scaphandrier Per Edvin Fälting, aboutissent enfin : le vaisseau est repéré devant l’îlot de Beckholmen. Les deux hommes déploient alors toute leur énergie pour assurer son sauvetage. Et, en 1957, la Marine nationale et la société Neptun décident de participer au renflouage. Des scaphandriers creusent des tunnels sous le bâtiment et ramènent à la surface des sculptures bien conservées. En 1959, d’épais filins sont passés sous le navire et la société Neptun le ramène en eau moins profonde. Le 24 avril 1961 a lieu le renflouage définitif. Quand, après 333 ans, le navire refait surface, les coffres des marins sont encore chargés de vivres, de vêtements et de menus objets personnels. Des barils de viande sont rangés dans la cale, la table de l’amiral est en place dans sa cabine. Tout est là : les beaux services d’étain des officiers, les chandeliers de bronze, les lanternes… ! Les années suivantes, des scaphandriers continuent à fouiller les fonds d’où ils ramènent des centaines de sculptures sur bois. Le Vasa a été installé sur un ponton en béton qui servira de musée provisoire.
Le saviez-vous ? Cet avis a été rédigé par nos auteurs professionnels.
Avis des membres sur MUSÉE VASA (VASAMUSEET)
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