CITÉ OMEYYADE D'ANJAR
Cernées par une enceinte fortifiée percée de quatre portes, les ruines forment un quadrilatère de 370 m sur 310 m, se divisant comme un camp romain, en quatre parties égales. Le mur compte 36 tours semi-circulaires et 2 tours circulaires aux angles de la cité. Cette enceinte est haute de 7 m et épaisse de 2 m. Elle est surtout construite à partir de pierres calcaires. On y a retrouvé des dizaines de graffitis de l'époque omeyyade. Depuis le début de la guerre civile en Syrie, les touristes ont déserté Anjar : si la situation sécuritaire le permet, la visite du site peut se révéler magique : seul au milieu des ruines, sans aucun autre visiteur pour briser le charme.
Deux grandes avenues (Cardo Maximus et Decumanus Maximus) – se coupant au centre du caravansérail – délimitent les quartiers. Ces voies sont bordées de centaine de boutiques qui soulignent le rôle commercial de la cité. Au croisement des axes s'élevait un tétrapyle. Cet ensemble de quatre socles surmontés de quatre colonnes formait une sorte d'arc de triomphe. Le long de la voie menant au tétrapyle, une série d'arcades s'ouvraient sur les magasins. Une grande partie des colonnes et chapiteaux utilisés fut prélevée sur des sites romains avoisinants, ce qui explique l'aspect hétéroclite de l'architecture.
Un petit palais, abritant probablement le harem du prince, ornait l'angle nord-est du site tandis qu'un marché, suivi d'une mosquée, occupait l'angle sud-est.
A l'arrière s'élevait la demeure princière – ou grand palais – précédée d'une belle cour intérieure. Une partie de la façade en pierres alternées de brique a pu être reconstituée. Adjacent au grand palais, une petite mosquée de 200 m². Elle se compose d'une cour ouverte avec un puits pour les ablutions et une salle de prière à deux travées. L'entrée principale de cette mosquée se trouvait le long de l'axe est-ouest de la cité. Une seconde entrée était au niveau des souks.
Le quartier sud-ouest semble avoir regroupé les habitations. Près de l'actuelle porte d'entrée, un hammam, construit selon les traditions romaines, disposait d'une salle d'eau tiède et d'un bain de vapeur.
Le caravansérail possédait également un système perfectionné d'écoulement des eaux usées hors des murailles. On peut d'ailleurs encore voir les regards d'égout installés au centre des voies principales.
Le saviez-vous ? Cet avis a été rédigé par nos auteurs professionnels.
Réservez les Meilleures Activités avec Get Your Guide
Avis des membres sur CITÉ OMEYYADE D'ANJAR
Les notes et les avis ci-dessous reflètent les opinions subjectives des membres et non l'avis du Petit Futé.