GALLERIE DELL'ACCADEMIA
La plus grande collection de peinture vénitienne au monde, rassemblée autour d'un parcours allant du XIIau XVIII siècle.
Parmi les plus belles galeries de peintures d'Italie, cet ancien couvent, jadis École des Beaux-Arts, est un vaste édifice face au pont de l’Accademia. Il conserve la plus importante collection de peinture vénitienne du XIVe au début du XIXe siècle de la région. Créée sur ordre du Sénat en 1724, afin « d’attirer les artistes se rendant à Florence, Bologne ou Rome », l’Académie des Beaux-Arts de Venise devint avec les siècles, un centre artistique de première importance, dirigé par des artistes comme Giambattista Piazzetta et Gianbattista Tiepolo. C’est seulement en 1805, avec le retour en Italie de Napoléon, que le Vice-Roi Eugène de Beauharnais décida de donner à « l’Accademia » un siège plus approprié, en la transférant dans l’actuel ensemble architectural. Celui-ci se compose du Couvent des Canonici Lateranensi, œuvre d’Andrea Palladio, de l’église gothique (désaffectée) de la Carità, reconstruite par Bartolomeo Bon en 1452, et de la Scuola della Carità, la première des scuole grandi de Venise, fondée en 1260. La collection de l’Accademia s’enrichit avec le temps, bien qu’elle ait subi des amputations considérables, notamment sous l’occupation française (Le Repas chez Lévi, de Véronèse, ne fut rendu qu’en 1838) et après l’unification italienne, quand nombre de ses tableaux furent envoyés à l’Accademia de Brera de Milan et dans les demeures des Savoie. Elle est aujourd’hui répartie en ordre chronologique dans 34 salles. L'exposition se déploie sur deux étages, selon un parcours chronologique.
Salle 1. L’ancienne salle de réunion du Capitolo della Scuola Grande di Santa Maria della Carità, une confrérie laïque dont l’activité était consacrée aux pauvres, fut décorée (plafond) entre 1461 et 1484 de visages d'anges tous différents les uns des autres. Ce passage est très perceptible dans les toiles d’Antonio Vivarini et de Paolo Veneziano dont on peut notamment admirer le polyptyque, dit Polyptyque Lion (1325), du nom de son commanditaire, Domenico Lion, membre du Sénat vénitien.
Salles 2 et 3. Deux salles dans lesquelles sont exposées plusieurs toiles des Bellini, Gentile et Giovanni (La Pala di San Giobbe), associées à un retable provenant de l’église San Giobbe. Ces œuvres marquèrent les débuts de la Renaissance vénitienne, tout comme plusieurs toiles réalisées par Cima da Conegliano et deux tableaux de Vittore Carpaccio.
Salles 4 et 5. Les deux salles sont consacrées au thème de la Vierge à l'Enfant et de ses différentes interprétations par Giovanni Bellini (La Vierge à l’Enfant entre sainte Catherine et sainte Madeleine) ; parenthèse flamande avec Le Portrait de jeune homme de Memling, un beau Saint Georges de Mantegna, et une toile de Piero della Francesca.
Salle 8. Entièrement dédiée à Giorgione, la salle compte parmi les plus passionnantes du musée. Ici se trouve l’une des œuvres les plus emblématiques de la collection : La Tempête (1500-1510), une allégorie et une énigme à la fois. La difficulté d’interprétation de ce tableau a donné lieu, au cours des siècles, à plusieurs hypothèses dont aucune n’est encore parvenue à percer le mystère. D'aucuns, par exemple, ont cru reconnaître dans la ville déserte, dans le fond du tableau, le paradis terrestre avec ses personnages, Adam, Eve, et leur fils Caïn… Les deux vestiges de colonnes seraient le symbole de la mort, ultime punition des hommes marqués par le péché originel.
Salle 11. Parmi les chefs-d’œuvre conservés dans cette salle, des fragments de fresques de Giambattista Tiepolo qui ornaient le plafond de l’église degli Scalzi, ainsi que les toiles du Tintoret consacrées à saint Marc, dont l’Enlèvement du corps de saint Marc, qui évoque l'une des légendes fondatrices de l’histoire de Venise. Un cycle pictural par lequel le peintre s'imposa sur la scène artistique vénitienne.
Salle 20. Autre temps fort de la visite, voici les huit immenses toiles sur le thème du Miracle de la Croix (1494), qui décoraient les salons de la Scuola Grande di San Giovanni Evangelista. Elles sont l’œuvre de Giovanni Bellini avec la collaboration de Carpaccio et d'autres peintres. Un aperçu merveilleux de la Venise de la fin du XVe siècle.
Salle 21. Entièrement dédiée à Vittore Carpaccio, voici le cycle pictural réalisé pour la Scuola di Sant'Orsola représentant la Légende Dorée de la princesse bretonne Ursule (1490-1495). Le paysage urbain vénitien est rendu avec une richesse des détails et un éclat des coloris hors pair.
Salle 22. Tintoretto (Adam et Eve ; Caïn et Abel), Veronese, Vivarini décorent de leurs œuvres l'espace initialement dédié à l'église Santa Maria della Carità interne à l'Académie des Beaux-Arts.
Salle 24. Dernière pièce du 1er étage, l’ancienne Sala dell’Albergo de la Scuola di S. Maria della Carità accueille aujourd’hui la délicate Présentation de la Vierge au Temple du Titien.
Salle 2 RC. Une salle entièrement dédiée à Giambattista Tiepolo et à ses grandes toiles décoratives destinées à orner les palais vénitiens.
Salles 7, 10 et 13 RC. Ces salles accueillent toute une série de moulages, statues et bas-reliefs d'Antonio Canova, l'un des plus importants représentants du néoclassicisme italien.
Salle 8 RC. Dans cette salle enfin, sont conservées des toiles de Francesco Guardi, de Canaletto et de Pietro Falca, dit Longhi. Ces œuvres sont particulièrement révélatrices des successives transformations de Venise au cours des siècles, ainsi que de la vie quotidienne des Vénitiens au XVIIIe siècle (Le Concert, L’Apothicaire, La Matinée de la dame vénitienne, de Longhi).
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