PARCO NAZIONALE DOLOMITI BELLUNESI

Créé en 1993 pour préserver un environnement naturel exceptionnel, le parc s’étend sur 32 000 hectares. Avec sa faible densité de population et ses paysages sauvages, il offre d’excellentes opportunités de randonnées à pied, à vélo ou à cheval. Sa flore, riche en plantes rares, fascinait déjà les scientifiques du XVIIIe siècle. Chamois, chevreuils, papillons et plus de 114 espèces d’oiseaux habitent ces lieux uniques. Depuis 2009, une partie du parc, couvrant 31 666 hectares, est classée au patrimoine mondial de l’Unesco. Cette zone englobe les montagnes du Pale di San Martino, de San Lucano et des Vette Feltrine et délimite l'une des quatre aires classées dans les Dolomites vénitiennes.

Le parc est incontournable pour les amoureux de la nature. Des documentations, souvent disponibles en français, regorgent d’informations sur sa biodiversité, ses itinéraires de randonnées (dont quelques sentiers thématiques) et les trésors historiques qui y sont enfouis depuis la Préhistoire. On y trouve aussi des détails sur les festivités culturelles locales et un service météo bien pratique. Voilà un lieu où se mêlent nature et histoire, invitant à l’évasion.

Côté faune. L’aigle royal, le chamois, la marmotte et plus récemment l’ours et le lynx peuplent pour notre plus grand bonheur le territoire du parc national. Les prés, surtout au printemps, sont fréquentés par le chevreuil et le mouflon. Les fleuves et torrents sont communément peuplés par la bergeronnette des ruisseaux, le cincle plongeur et les crapauds qui, par centaines, atteignent le lac depuis les rives boisées environnantes.

Côté flore. Les passionnés de botanique pourront aller à la recherche de la Campanula morettiana, devenue le symbole du parc, ou encore de la très récente Alchemilla lasenii (dédiée à la personne qui l’a cueillie, le premier président du parc : Cesare Lasen). On peut admirer plusieurs plantes rares ou particulièrement endémiques telles que Silene veselskyi, Asplenium seelosii, Rumex lunaria, le lys jaune, Adenophora liliifolia, ou encore le vérâtre noir. Les forêts de latifoliées accueillent de nombreuses espèces de passériformes.

Des randonnées avec des tracés téléchargeables et des cartes interactives en ligne. On peut aussi se rendre à l'office du parc à Belluno.

Citons notamment quelques sentiers à thème :

• « I Cadini del Brenton » (marmites d’érosion dans la Val del Mis), 30 min de marche, distance : 1 km, dénivelé : 50 m.
• « I Circhi delle Vette » (itinéraire géologique/géomorphologique à travers les Buse delle Vette), 5h30 de marche, 7 km, dénivelé : 400 m.

• Le sentier des « Petites églises au pied des monts des saints guerriers et guérisseurs », environ 4h de marche, 110 km, dénivelé : 4 200 m (en 13 étapes).

• « La montagne oubliée » (voie militaire et antiques chemins de mineurs), 36h30 de marche, 39 km, dénivelé : 2 250 m (en 6 étapes).

Trekking Alta Via n° 1. La « Haute Route des Dolomites » traverse les montagnes roses du nord au sud sur 100 kilomètres, offrant aux randonneurs une à deux semaines d’itinérance et l’occasion de découvrir certains des sites les plus grandioses. Contrairement à l’Alta Via n° 2, allant de Brixen à Feltre et qui présente plusieurs difficultés, l’Alta Via n° 1 n’exige pas d’être chevronné pour révéler ses secrets. Entre le lac de Braies dans le Trentin et Belluno en Vénétie, vous resterez en altitude, entre 1 250 et 1 750 mètres, et dormirez en bivouac ou dans des refuges (à réserver à l’avance en été !). Vous vous sentirez loin de tout, traversant seulement quatre fois des routes goudronnées. Un itinéraire rassurant mais complètement dépaysant ! Pour plus d’infos : contacter l’office de tourisme de Belluno, qui pourra vous envoyer un topo-guide ainsi qu’une carte détaillée : www. infodolomiti.it

Randonnée Val di Canzoi. Durée : compter environ 4 heures. Distance : 8,5 km. Entre Feltre et Belluno, aller jusqu’à Soranzén, puis Val Canzoi et parcourir la vallée jusqu’à Preton (aire de stationnement). Il s’agit d’un simple circuit autour du lac della Stua, dans la partie médiane de l’une des vallées les plus célèbres du parc. Le tracé du sentier nature se caractérise par les affleurements de la Dolomie principale ainsi que par les traces évidentes de l’action des cours d’eau, des glaciers quaternaires et des phénomènes karstiques. Plusieurs petites vallées latérales en évolution continue se sont formées au-dessus de nombreuses failles. Le paysage végétal est très varié : forêts de charmes-houblons et de hêtres au pied des montagnes, pins sylvestres dans les versants plus arides, prairies, affleurements rocheux et couloirs d’éboulis colonisés par des plantes pionnières. Le long du parcours se trouvent 10 panneaux informatifs qui illustrent les aspects géologiques, floristiques et faunistiques principaux de l’espace protégé.

Randonnée du Monte Serva (4 heures de marche, 500 m de dénivelé). Du col de Roanza (860 m), continuer jusqu’à 1 035 m. A partir de la station inférieure d’un téléphérique, on suit un sentier muletier qui monte le long du fond du vallon de la Boca del Rosp, pour le quitter ensuite en allant à droite vers le col Cavalin (1 394 m). Le sentier se dirige d’abord en direction du nord-est et ensuite vers le nord, pour rejoindre la fromagerie Casera Pian dei Fioc (1 739 m), toujours accueillante. De la fromagerie, en 1 heure, on atteint facilement le sommet du mont Serva, d’où l’on aura un splendide panorama sur les sommets dolomitiques et sur le val Belluna.

Randonnée des 5 torri - Monte Civetta - Massif de la Schiara - Belluno. Quittant le romantique Lago di Braies, la Haute Route monte sur l’altiplano de Sennes, puis rejoint le royaume des majestueuses Tofane, près de Cortina d’Ampezzo, en passant par l’unique point difficile du parcours pour simples marcheurs, la Forcella del Lago. On passe au mont Nuvolau qui porte sur ses flancs les Cinque Torri chères aux grimpeurs, puis non loin du massif de la Croda da Lago (vue sur Cortina d’Ampezzo). On longe Pelmo, et son petit glacier, puis la falaise de la Civetta, immense buffet d’orgue de 7 km de long et de 1 300 m de haut. Au pied de cette paroi, le refuge Tissi est situé au sommet d’une montagne, dominant d’un à-pic de 1 300 m le val Cordevole, et le lago di Alleghe, lui-même dominé par la Civetta, cette « paroi des parois » qui se dresse à 1 200 m au-dessus de ses pierriers. On continue à suivre le pied de la Civetta qui forme, au sud, deux cirques gigantesques bornés par deux hautes tours, la Torre Venezia et la Torre Trieste, où s’affairent des cordées de grimpeurs. Au pied de ces cirques, le refuge Vazzoler, « una specie di piccola Mecca dell’alpinismo », comme le décrit le guide italien, est un endroit merveilleux avec son jardin botanique et ses murailles virant au rose au coucher du soleil. On longe ensuite la grandiose paroi verticale des Moiazze et le massif de San Sebastiano Tàmer, puis on monte presque au sommet de la cime de la Citta, avec un passage difficile. De l’autre côté du col apparaît au loin le massif sauvage de la Schiara. On redescend au refuge Bianchet où les simples marcheurs vont quitter la Haute Route car, par la suite, elle comporte obligatoirement une longue descente exposée au vide, sur une via ferrata, dans le massif de la Schiara. Le retour vers Belluno, terminus de la Haute Route, s’effectue en descendant, depuis le refuge Bianchet, par la route forestière du beau Val Vescovà, pour aller prendre à La Muda un autocar pour Belluno.

Conseils futés : La période idéale pour visiter le parc s'étend de juin à fin septembre, lorsque la végétation dévoile ses plus belles couleurs. Attention toutefois : les refuges ferment progressivement dès le 20 septembre. Pour les randonnées en moyenne montagne, l’équipement classique suffit généralement. En revanche, les vias ferratas nécessitent un matériel spécifique et, pour les débutants, un accompagnement est indispensable. Attention aux caprices de la météo : orages et tempêtes peuvent rendre les conditions difficiles. Prenez soin de bien vous renseigner avant de partir !