Au nord de Trafalgar Square, le musée situé dans un vaste bâtiment de style néoclassique abrite l’une des plus belles collections de tableaux au monde de maîtres d’Europe occidentale. Réparties en quatre ailes, les collections, plus de 2 000 œuvres, sont classées chronologiquement : du XIIIe au XVe siècle, du XVIe au XVIIIe siècle et le XXe siècle.
Parmi les artistes présents, on peut citer les maîtres italiens : Botticelli, Raphaël, Michel-Ange, Léonard de Vinci, Le Caravage ; les Espagnols : El Greco, Velázquez, Goya ; les Anglais : Hogarth, Gainsborough, Turner ; les Français : Le Lorrain, Poussin, Watteau… Même si l'on vous conseille de prendre votre temps dans ce qui est incontestablement l'un des plus beaux musées d'Europe, il vous faudra peut-être aller à l'essentiel par manque de temps. Voici un mémo rapide des essentiels pour ne rien manquer !
Les Epoux Arnolfini de Jan Van Eyck. 1434. Salle 56. Ce tableau représente un riche marchand et sa femme, dans un intérieur bourgeois minutieusement détaillé. Si la question de la grossesse de l'épouse a fait couler beaucoup d'encre dans le milieu de l'histoire de l'art, les conservateurs de la National Gallery tendent à écarter cette idée. C'est un très beau rendu des jeux de lumière et de la miniaturisation des détails (reflets dans le miroir).
Le Baptême du Christ de Piero della Francesca. Vers 1450. Salle 66. Ce panneau était l'élément central d'un polyptique. C'est l'une des premières œuvres de l'artiste.
Vénus et Mars de Botticelli. Vers 1485. Salle 58. Mars, le dieu de la Guerre, était l'un des amants de Vénus, la déesse de l'Amour. Le tableau présente Mars endormi et désarmé aux côtés de Vénus réveillée et alerte, symbole de l'Amour qui vainc tout. Cette œuvre était probablement destinée à orner une chambre.
La Vierge au Rocher de Léonard de Vinci. Entre 1491 et 1508. Salle E. L'œuvre est commandée par la confrérie de l'Immaculée Conception milanaise. Si le tableau ne semble pas faire directement référence à l'Immaculée Conception, il est typiquement dans le style de sujets que Leonardo a peints comme le Saint Jean-Baptiste, thèmes qui étaient alors très populaires.
La Mise au tombeau de Michel-Ange. 1501. Salle 8. Cette peinture inachevée montre le Christ porté pour être déposé dans son tombeau. Le tableau était a priori prévu pour l'église San Agostino de Rome et n'a jamais été livré. On reconnaît le style de Michel-Ange qui se rapproche d'autres travaux de la même période.
La Cène d'Emmaüs du Caravage. 1601. Salle 32. Alors qu'ils se rendent à Emmaüs, deux disciples de Jésus-Christ rencontrent le Messie ressuscité sans le reconnaître. Le Christ est ici montré durant le souper, au moment où il rompt le pain et où les disciples réalisent qui il est. Le Caravage innove dans le traitement du sujet, et l'intensité des personnages est remarquable, accentuée par leurs gestes et leurs expressions.
La Vénus Rokeby de Vélasquez. 1647-1651. Salle 30. C'est le seul exemple que nous ayons d'un nu féminin peint par Vélasquez. Vénus, déesse de l'Amour, était considérée comme la personnification de la beauté féminine. Elle est montrée ici avec son fils Cupidon. L'œuvre est sûrement une commande pour le marquis de Carpio, Premier ministre d'Espagne.
Pour les XVIIIe, XIXe et XXe siècles, ne manquez pas Les Baigneurs à la grenouillère de Monet, Les Tournesols de Van Gogh, Le Dernier Voyage du Téméraire de Turner et La Charette de foin de Constable.
Le saviez-vous ? Cet avis a été rédigé par nos auteurs professionnels.
Avis des membres sur NATIONAL GALLERY
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