MUR DE TSOÏ
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L'ancien Arbat est un lieu où se croisent le passé et le présent. Le « mur de Tsoi » est presque un événement d'art contemporain permanent depuis son apparition en 1990 suite au décès du musicien et fondateur du groupe de rock soviétique Viktor Tsoï dans un accident de voiture.
Le célébrissime groupe contestataire Viktor Tsoï a laissé derrière lui un riche héritage rock pour ses nombreux fans qui viennent aujourd'hui se souvenir de sa musique et de sa poésie, regarder les graffitis sur le mur (et parfois y contribuer) et rencontrer leurs compagnons de peine.
Le mur de Tsoï de Moscou a lui-même une histoire insolite. Dans l'ambiance tendue et incertaine qui caractérise la dernière année de la vie de l'Union soviétique, le jour de l'accident de la route fatal, est apparu sur la façade d'une des maisons cossues de la rue Arbat, en plein centre-ville un sobre « Tsoï est mort ». Quelqu'un a objecté que « Tsoï est vivant », vu qu'il existe toujours, au moins sur ce mur. Depuis, la discussion ne s'est plus arrêtée, à grand renfort de graffitis techniquement illégaux mais tolérés. Le lieu est peu à peu devenu un mur d'hommage à l'artiste et on trouve aussi bien des bougies que des photos à son effigie dans les alentours. En 2006, l'objet a été saboté par les membres du mouvement Art Destroy45 mais l'activité de ses fans a simplement repris de plus belle. Aujourd'hui, ce lieu Rock'n'Roll n'est pas simplement le mausolée de Victor Tsoi mais aussi celui du mouvement punk russe qui se réunissait sur place.
