EGLISE DE LA RESURRECTION
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Cette première église en briques fut édifiée sur commande du métropolite Ionas Ionas en 1670, au-dessus de l’ancienne entrée qui donnait accès à la résidence du métropolite et au lieu de séjour des princes. Son très haut soubassement, remarquablement restauré est ouvragé de sculptures. L’édifice, très élancé, est coiffé d’une délicate toiture en bois à vingt-quatre pentes en « zakomary » surmontant arcades et colonnades. Les cinq coupoles sont en bois de tremble, comme il est de tradition pour les églises en bois et la toiture des tours de guet. C’est également au métropolite Ionas que l’église doit les deux tours qui encadrent la porte. Dans une niche, décorée de très beaux carreaux de faïence, on remarquera une peinture représentant la fête de la Résurrection qui donne son nom à l’église. A l’intérieur, se trouve une autre représentation de la Résurrection, à gauche de l’iconostase, sur le mur latéral. C’est la plus importante de l’église. Ces fresques furent exécutées en un seul été par différents peintres. L’iconostase, assez classique, est en pierre, précédée de deux piliers ; on notera qu’elle est plus surélevée que dans une église ordinaire : Ionas approuvait les idées de l'hégoumène Nikon qui prônait la supériorité de l’Eglise sur l’Etat et sa toute-puissance, et c’est ce que symbolisent ces quatre marches supplémentaires qui rehaussent la plate-forme où intervient le métropolite. L'hégoumène (игумен) Nikon est l'équivalent, chez les orthodoxes, d'un abbé catholique.
De chaque côté de l’entrée, on remarquera des trous ronds qui ont pour fonction d’améliorer l’acoustique. Les marques de clou que l’on peut voir sur les murs témoignent de la technique picturale employée : ce sont ces clous qui tiennent la première couche du plâtre sur laquelle on peint alla fresca. Le métal du clou finissant par rouiller, celui-ci tombe en laissant sa trace dans le mur. Sur le côté gauche, on accède à une galerie ouverte qui permet, au-dessus du mur ouest, d’apercevoir le lac Nero.
Un petit escalier mène à la galerie ouest, qui contient une série de clichés de la fin du XIXe siècle présentant le kremlin d’alors et ses églises. Après les panneaux de photos, on découvre un certain nombre de peintures des artistes de Kostroma, de Laroslavl et de Moscou représentant le Jugement Dernier. De la galerie, on accède à l’église par un escalier assez raide. A gauche de l’église, au-dessus de la muraille, pointe un petit clocher à douze cloches.
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Avis des membres sur EGLISE DE LA RESURRECTION
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