LE CLOCHER DE LA CATHEDRALE DE LA DORMITION
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La tradition des cloches, si vivace dans toutes les villes de l’Anneau d’or, est encore plus sensible ici, où le carillon demande un maniement d’expert. Au Moyen-Age, les cloches étaient le moyen de communication le plus sûr, le lien entre le kremlin et la population, sommée par voie sonnante de venir se rassembler sur la place Rouge devant le clocher. Il date du XVIIe siècle et les cloches ont été fondues à cette époque. La plus importante d’entre elles pèse plus de trois tonnes. Leur utilisation ayant été interdite après la révolution, aux alentours de 1928, elles furent descendues et enfermées. Dans les années 1950 à 1990, les cloches, néanmoins, servirent peu. On les agitait lorsque quelque dignitaire du parti passait à Rostov et manifestait, après quelques verres de vodka, le désir de les entendre. On continua pourtant d’en vendre régulièrement les enregistrements, sur disques ou cassettes, jusqu’à la perestroïka où les cloches furent à nouveau à l’honneur et connues de façon directe par tous ceux qui ne les avaient écoutées que sur bande ou vinyle. Les sonneurs de Rostov apprennent leur art auprès des moines de Pskov, eux-mêmes instruits dans les livres anciens qui décrivent les prouesses techniques pour exprimer tons et demi-tons. On les sonne aujourd’hui toujours à la main, à la corde et en appuyant sur les pédales.
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