A LA JONCTION DES TERRITOIRES

« Dikhil nous apparut comme un lieu privilégié au seuil duquel cessaient d’agir les sombres sortilèges du désert. La pâle verdure des palmiers prenait une intensité merveilleuse. » Joseph Kessel, Tous n’étaient pas des anges.

Nous sommes ici à la jonction des territoires issas et afars. Dikhil est l’une des plus importantes localités du pays. Cette ville un peu perchée s’est développée comme centre administratif en 1928, là où l’on ne trouvait que quelques huttes de nomades. Les rues et ruelles offrent aujourd'hui une petite balade agréable, entre lauriers et murs blancs, chèvres occupées et chats endormis. Le visiteur est souvent accompagné d’enfants souriants et bavards. Les restaurants, d’où se dégagent de bonnes odeurs de viande grillée, ne manquent pas. Des bruits de marteaux et de scies proviennent de nombreux petits ateliers ouverts sur la rue. On y fabrique des couteaux somalis (bilaawe) et divers petits objets artisanaux. Dikhil bénéficie du passage des innombrables camions éthiopiens en transit. L’activité commerciale avec l’Ethiopie est importante et a attiré les nomades des environs. La plupart se sont fixés ici depuis bien longtemps.

En venant du Grand Bara, on traverse un beau paysage aride. On passe par Mouloud, on aperçoit ensuite Dikhil, que l’on surplombe même quelques instants. En venant du nord, on passe par un poste de police pour un contrôle, puis sous une porte qui se veut monumentale. Vous entrez dans la région de l'Unité.