La magnifique route qui mène de Samarkand à Shahrisabz traverse les monts Zeravchan et redescend vers la vallée du Kashka Daria. À l’époque de Tamerlan, la modeste cité sogdienne était dirigée par le clan des Barlas, une tribu türko-mongole apparentée aux Tchagataï, des guerriers descendant de Gengis Khan. Le clan des Barlas était dirigé par le père de Tamerlan, Taraghay. Les grands travaux décidés par l’empereur dans la ville qu’il rebaptisa Shahrisabz, la « ville verte », débutèrent en 1379 et continuèrent jusqu’au milieu du XVe siècle sous le règne d’Oulough Begh. Les murs de fortification furent repoussés et surélevés à 11 m de hauteur. Ils étaient entourés de larges fossés et, aux quatre points cardinaux, des portes s’ouvraient par des ponts-levis. On peut aujourd’hui encore en voir quelques fragments épars à la périphérie de la vieille ville. Suite à sa victoire sur Kounia-Ourgench, la puissante et superbe capitale du Khorezm située dans l’actuel Turkménistan, Tamerlan fit déporter les meilleurs maîtres et artisans à Shahrisabz et à Samarkand. La ville s’enrichit ainsi de riches habitations, de mosquées, de madrasas, de caravansérails et de multiples jardins. Tamerlan fit construire deux tombeaux décorés de carreaux d’émail bleu et or pour son père et son fils aîné et s’attaqua pendant plus de vingt années à l’édification de l’Ak-Saraï, « le palais blanc », un palais d’été que décrit avec admiration le Castillan Ruy Gonzales de Clavijo, envoyé en ambassade auprès de Tamerlan en 1404. Shahrisabz connut une gloire éphémère au XVIe siècle, mais l’émir de Boukhara, Abdullah Khan II, ne supporta pas l’éclat insolent de ce joyau. Le palais blanc fut pratiquement démoli et ses briques furent utilisées comme simple matériau de construction. Il n’en reste qu’un immense portail somptueusement décoré de majoliques. Depuis son inscription sur la liste du patrimoine mondial de l'Humanité en 1993, le tourisme a largement participé à la métamorphose du centre-ville… pour son plus grand malheur ! La décennie 2010 s'est traduite par une disparition totale des habitations et du bazar autour des principaux monuments de l'ère timouride, le but étant de mettre ces derniers en valeur et en perspective dans le paysage urbain, au sein d'un grand parc aménagé sur ce qui était autrefois une ville. Au final, on passe d'un monument à un autre en traversant des espaces verts trop jeunes pour offrir le moindre espace d'ombre ; des édifices « historiques » reconstruits à partir de rien ; le tout bordé de boutiques touristiques ne vendant que des horreurs et de quelques hôtels insipides à l'accueil froid et déjà délabrés. C'est malheureux à dire, mais la visite de Sharisabz ne présente plus aucun intérêt, et la plupart des touristes ne viennent déjà plus que pour la route, toujours aussi belle, et font demi-tour au col, avant d'atteindre la ville.Si vous vous y rendez malgré tout, faites toujours quelques pas autour de l'imposant palais Ak Saray et de quelques autres monuments historiques, mais prévoyez de rentrer le soir avec votre chauffeur car passer une nuit à Sharisabz ne présente rigoureusement plus aucun intérêt.

Que visiter à SHAHRISABZ ?

Météo en ce moment

Loading...
Organisez votre voyage avec nos partenaires à SHAHRISABZ
Transports
Hébergements & séjours
Services / Sur place

Les circuits touristiques à SHAHRISABZ

Trouvez des Offres de Séjours uniques avec nos Partenaires

Photos et images de SHAHRISABZ

Mosquée Kok Goumbaz. Milosz Maslanka - Shutterstock.com
OUZBÉKISTAN
OUZBÉKISTAN 2024

Guide OUZBÉKISTAN

6.95 € - 2024-03-20 - 0 pages

Autres destinations à proximité de SHAHRISABZ

Envoyer une réponse