TOUR DE LA VIERGE

Devenue l’un des emblèmes de la ville, la tour de la Vierge a des origines incertaines, qui sont toujours objet de débats entre les historiens locaux. Elle mesure 28 m de hauteur, un pour chaque jour du calendrier lunaire musulman, pour un diamètre de 16,5 m, et est dotée de murs de 5 m de largeur en bas, 4 m en hauteur. Sa partie inférieure, en dessous de 13,7 m de hauteur, aurait été construite entre le VII^e et le VI^e siècle av. J.-C. et aurait alors abrité un temple païen. Dans la partie supérieure, on peut lire sur une pierre l’inscription coufique suivante : « Tour de Masud, fils de David », ce qui nous permet de dater la fin de l’ouvrage du XII^e siècle. Le bâtiment avait à l’époque une fonction défensive, dont on peut aujourd’hui encore constater quelques caractéristiques : l’absence d’escalier entre le rez-de-chaussée et le premier étage, destinée à empêcher d’éventuels agresseurs d’accéder à l’intérieur de l’édifice ; et la présence d’un puits de plus de 13 m de profondeur, ouvert sur le deuxième étage, et qui permettait aux assiégés de s’approvisionner en eau. Seuls les riches habitants de Bakou pouvaient trouver refuge ici en cas d'attaque. La tour tint bien son rôle et ne fut jamais prise, ce qui lui valut son surnom de tour de la Vierge.

Chacun des étages de la tour abrite un petit musée. Y sont exposés des objets anciens, des images, gravures et photos de Bakou au XIX^e siècle, des reconstitutions miniatures de scènes de la vie quotidienne (marchands de tapis, cordonniers, maisons de thé…).

Du toit de la tour, une vue magnifique s’étend sur Bakou et sur la Caspienne.