MUSÉE DU TAPIS D'AZERBAÏDJAN
Le musée national du Tapis retrace l’histoire de cet art millénaire en Azerbaïdjan. Il est divisé en deux grandes, chacune sur une étage. Mais avant d'entrer dans cette véritable caverne d'Ali Baba, prenez le temps de regarder l'extérieur du bâtiment. Il a été achevé en 2014, après 6 ans de travaux sous la direction de l'architecte autrichien Franz Janz. Pour justifier l'abandon des superbes bâtiments historiques dans lesquels étaient stockés l'ensemble de la collection de tapis azéris protégé par l'UNESCO, il fallait frapper fort, et c'est ce qui fut fait. Au cœur du front de mer, dont le développement a été satellisé lors de l'organisation de l'Euro 2012, le musée du tapis s'étend, énorme, évoquant dans sa structure un tapis enroulé sur lui-même, sagement posé entre la Caspienne et les Flame towers.
À l'intérieur, l'organisation se fait sur trois niveaux : billetterie et boutique de souvenirs au rez-de-chaussée (passez votre chemin, les tapis y sont trois fois plus chers qu'ailleurs), exposition des tapis par zone géographique et des techniques de tissage au 1er étage et présentation des chefs d'œuvre et pièces de maîtres au second.
La première partie présente donc sous un bel éclairage différentes réalisations des écoles de tapis d'Azerbaïdjan : école de Bakou, de Genje-Kazakh (incluant les zones géorgiennes peuplées d’Azéris), école du Karabakh et école de Tabriz (en Iran actuel). Le parcours est émaillé de photographies anciennes, documentaires et expositions d'outils permettant d'appréhender les spécificités du tissage de tapis et l'importance culturelle du tapis dans la vie des nomades. La pratique du tissage remonterait au IVe siècle avant notre ère, comme l’attestent les outils découverts à Gobustan. Ceux-ci servaient probablement à la confection de simples nattes végétales.
Il a fallu un énorme travail pour retrouver tous ces éléments, car le tissage du tapis répond à un savoir-faire archaïque qui a été balayé par les soviétiques et a disparu pendant près d'un siècle. Aujourd'hui, ds ateliers à Sheki, Gouba ou Bakou tentent de retrouver ces techniques de tissage, de nouage, de coloration, et le muée du Tapis a le mérite, quoi que l'on pense de son architecture, de leur rendre un bel hommage.
Parmi les dizaines de tapis exposés, vous apprendrez à reconnaître, détailler et lire les motifs et leurs symboliques. Le tapis le plus ancien date du XVIIe siècle, mais la plupart des pièces exposées ont été tissées au début du XXe siècle.
Au dernier étage, vous pourrez utiliser votre savoir nouvellement acquis pour interpréter les nombreux tapis de maître exposés pour clore l'exposition. On pourra y voir de très classiques et somptueuses créations de Latif Karimov aux couleurs éclatantes ou des pièces plus surprenantes comme ces tapis dédiés à la gloire des valeurs soviétiques, très prisées dans les années 1970.
Deux petits espaces sont consacrés d'une part aux enfants, pour leur faire découvrir également l'univers du tapis à travers des ateliers, et d'autre part aux expositions temporaires.
Le saviez-vous ? Cet avis a été rédigé par nos auteurs professionnels.
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Avis des membres sur MUSÉE DU TAPIS D'AZERBAÏDJAN
Les notes et les avis ci-dessous reflètent les opinions subjectives des membres et non l'avis du Petit Futé.
On croise parfois des artisans au travail, le musée ayant pour également pour fonction de perpétuer leur savoir faire .