De Gouré à Goudoumaria, 117 km pour arriver dans la région du Mangari. Goudoumaria est un petit village. Il est accessible de la RN1, par une petite route bitumée (1 km) qui va vers le nord après le poste de contrôle. La zone au sud est appelée le Mandaram, dérivé du nom kanouri manda qui signifie « sel ». Le relief dunaire est parsemé d’oasis cultivées qui surgissent des sables où l’on extrait aussi bien du sel comme du natron, dans un rayon, de quelques centaines de mètres à une dizaine de kilomètres, qui abrite une végétation d’oasis luxuriantes du fait de la proximité de la nappe phréatique (entre 50 cm et 1 m). Les Manga, qui sont des Kanouri, vivent encore pour certains de l’extraction du natron et du sel dans ces cuvettes, transporté en camion, mais le plus souvent à dos d’ânes ou par des nomades toubou ou peuls avec leurs dromadaires vers le Nigeria. Les Manga, de bons agriculteurs dans les cuvettes, sont aussi éleveurs de petits ruminants. Ils côtoient les Peuls éleveurs, qui transhument notamment en saison des pluies dans cette zone. Les oasis, comme Fajimiram, sont de vrais îlots de palmiers-dattiers entourés de ceintures dunaires. Cette petite région est idéale pour deux ou plusieurs jours de promenade à cheval (se renseigner à Goudoumaria chez Ado, très sympathique). Si vous êtes en voiture 4x4, l’accès aux oasis est possible mais demande beaucoup d’expérience de conduite dans les dunes. Comptez dans la zone un jour entier en voiture, et pourquoi pas, si c’est sur votre route, une nuit sur les dunes bordant les oasis. Dans tous les cas, mieux vaut avoir un guide et un chauffeur expérimentés.

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