DAITOKU-JI

Ce temple est en réalité un imposant complexe composé de 22 temples, autour du Daitoku-ji, entourés par une muraille. Seuls certains d'entre eux sont ouverts en permanence. D'autres ouvrent irrégulièrement ou sont entièrement fermés au public. Le complexe est l'un des fleurons de l'architecture zen. On y découvre à la fois la rigueur, la richesse et le dépouillement de cette culture. Temple de la secte du bouddhisme Zen Rinzai, le Daitoku-ji fut fondé en 1319 par le moine Kokushi Daitō (1282-1337). Au départ, le temple était de superficie modeste mais il brûla en 1468, pendant la guerre civile d'Onin. Il fut reconstruit par Ikkyū en 1479, grâce aux fonds des marchands de Nishijin qui avaient fui pendant la guerre civile près d'Osaka. Son destin politique fut ensuite scellé lorsque Toyotomi Hideyoshi y tint les funérailles de son prédécesseur Oda Nobunaga. Grâce au patronage politique et à l'argent des marchands, le temple fut au cœur d'un développement culturel, que ce soit dans la peinture, la calligraphie, la cérémonie du thé ou les jardins zen. Parmi les bâtiments accessibles du temple ; la Chokushimon qui date de 1599, le Butsu-den qui date de 1665, et le Sanmon, où Sen no Rikyū, le maître de thé, aurait fait installer une statue de Bouddha à son effigie. D'après la légende, cela suscita la colère de Toyotomi Hideyoshi qui exigea que Sen no Rikyu se suicide en 1591.

Koto-in. Fondé en 1601 par Tadaoki Hosokawa (1563-1645), un daimyō disciple de Sen no Rikyū, il présente plusieurs points d'intérêt, dont une salle Ihokuken qui provient de la résidence de Rikyū. Egalement, une voûte d'érable prépare l'entrée du temple. Et le plus impressionnant est la bambouseraie qui diffuse une lumière tamisée, et d'un vert étrange, comme le vert dilué du thé de cérémonie.

Daisen-in. C'est l'un des cinq temples les plus visités de la ville de Kyoto. Dans le Hōjō, certaines portes coulissantes ont été peintes par Sōami (1472-1523), le créateur du Ryōan-ji. Autour du Hōjō, on vient observer trois jardins magnifiques, certainement exécutés par Shūko Kogaku. L'un d'eux reste célèbre par la disposition des rochers verticaux, du sable blanc et de la végétation. Un corridor le divise en deux et permet de méditer sur l'image du mont Horai d'où jaillit une cascade qui se répand dans une rivière de sable.

Zuiho-in. Fondé en 1535, le temple est plutôt connu pour ses jardins de pierre conçus par Mirei Shigemori dans les années 1960.

Ryogen-in. Construit en 1502, ce temple est entouré de quatre jardins zen, dont le plus petit du Japon.