CIMETIÈRE-PANTHEON DE YERAPLOUR
Ce cimetière où reposent les « héros nationaux » illustre la transition entre les pages noires du génocide et les pages glorieuses et douloureuses de la « guerre de libération du Haut-Karabagh ». Parmi les « combattants de la liberté » (Azadamardig ou fédahis) reposant dans ce panthéon, Monté Melkonian, un militant au parcours « exemplaire » pour la conscience collective arménienne. Cet Arménien du Liban installé aux Etats-Unis, emprisonné en France dans les années 1980 pour avoir milité au sein de l’ASALA, organisation terroriste arménienne militant notamment pour la reconnaissance du génocide, s'est joint aux combattants du Karabagh au tout début de la guerre contre l’Azerbaïdjan et est promu commandant. Le parcours de ce « militant de la cause arménienne » se termine en 1993, au bord d’une route du Karabagh, où il meurt dans des circonstances troubles. D’autres fédahis, comme le Premier ministre Vasken Sarksian qui s’était illustré au Karabagh, et qui fut l'une des victimes de la tuerie du Parlement d'octobre 1999, reposent dans ce panthéon, où ont été rapatriés dans les années 2000 les restes de héros de la guerre contre les Turcs au début du XXe siècle, comme le général Andranik, qui reposait jusque là au Père-Lachaise à Paris. Des tombes en bien plus grand nombre hélas, depuis la guerre du Karabagh de 2020, qui a fait plus de 3 000 morts dans les rangs arméniens, devant lesquelles les autorités politiques et religieuses se recueillent lors de cérémonies officielles.
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