FORTERESSE ET MUSÉE D'ERÉBOUNI
Parmi les sites datant de l’époque d’Ourartou découverts à Erevan, la citadelle d’Erébouni, construite en 782 avant notre ère, est le mieux conservé. Au pied de la citadelle, un musée renferme les pièces, statuettes et objets rituels ou utilitaires découverts lors des fouilles, qui ont commencé en 1950, quand on a déterré une plaque – scellée dans le mur cyclopéen conduisant à l’entrée principale de la forteresse – mentionnant en écriture cunéiforme la date de la fondation d’Erébouni par le roi Arguishti. Edifiés sur la petite colline Arin Berd de 65 m de hauteur, les murs de la citadelle renfermaient une ville dont les fondations nous donnent un aperçu assez éloquent de la civilisation d’Ourartou, d’autant que les archéologues en ont reconstitué certains des monuments, lieux de culte et palais. A l’angle sud des murailles qui dominent la plaine alentour, la reconstitution d’un portique soutenu par 6 colonnes de bois, aux murs intérieurs recouverts de fresques aux couleurs vives, et flanqué autrefois de deux figurines ailées de bronze (de part et d’autre de l’entrée principale du musée), montre comment les bâtisseurs d’Ourartou ont su adapter les influences assyrienne et perse. Parmi les vestiges d’habitations, d’échoppes d’artisans ou d’un grenier à blé, le palais richement orné de fresques représentant des scènes de la vie royale est un témoignage précieux de l’art d’Ourartou. A voir aussi, au cœur de la ville fortifiée, le péristyle également reconstitué, une cour intérieure carrée avec colonnades de bois, décorée de fresques polychromes alternant représentations humaines et animales, et motifs géométriques et végétaux. Des fragments de ces fresques, comme celles qui décoraient le temple dédié au dieu Khaldi, une construction inspirée de l’apadana (salle à colonnes) des Perses, sont conservés au musée, avec, entre autres, d’un rhyton en or ciselé, d’énormes amphores ayant contenu du vin ou de l’huile, et de la fameuse reconstitution d’une statuette de bois polychrome représentant un guerrier au service du roi d’Ourartou.
Au musée, vous pourrez vous renseigner sur deux autres sites : Karmir Plour, où l'on peut voir les vestiges de la forteresse fondée par le fils du roi Arguishti, et le site de Shengavit, dans le quartier du même nom, au sud-ouest de Erevan, renfermant des vestiges de l'âge du bronze dont les produits des fouilles toujours en cours sont exposés dans le petit musée attenant. Attention, en été, la chaleur est écrasante...
Le saviez-vous ? Cet avis a été rédigé par nos auteurs professionnels.
Réservez les Meilleures Activités avec Get Your Guide
Avis des membres sur FORTERESSE ET MUSÉE D'ERÉBOUNI
Les notes et les avis ci-dessous reflètent les opinions subjectives des membres et non l'avis du Petit Futé.
Pressez vous d'y aller car les vestiges sont à l'air libre, sans protection et livrés aux intempéries encore pour quelques années avant que tout disparaisse.