Guide de voyage Shushi

Alanguie au pied de sa citadelle, qui se dresse sur un plateau au sortir de Latchine sur la route menant à Stepanakert, dont 7 km la séparent, la petite ville de Shushi ne laisse presque rien deviner d'un passé glorieux. Capitale historique de l'Artsakh, elle a pourtant valeur de symbole, pour les Arméniens comme pour les Azéris, ce qui lui a valu d'être dévastée à deux reprises au cours du XXe siècle. Incendiée lors des guerres arméno-tatares, elle a subi de graves dommages en 1992, lorsque les Azéris, qui en avaient fait leur QG militaire, ont dû battre en retraite devant les forces arméniennes et l'évacuer en 1992, non sans faire sauter de nombreux édifices, dont l'église du Saint-Sauveur. Autant dire que le bel ensemble urbain qu'était Shushi, avec ses rues bordées de maisons typiques en pierres ornées de balcons de bois ouvragés, a beaucoup souffert, mais les autorités locales s'emploient à le réhabiliter, tout en mettant en œuvre une politique de repeuplement de la ville, qui compte moins de 8 000 habitants. Signe de cette volonté politique tendant à redonner son statut de foyer culturel à la ville, le ministère de la Culture de l'Artsakh y est implanté et 4 musées y ont été créés, mais les infrastructures pour les touristes sont encore rares.