MONASTÈRE IPATIEV

Datant de 1275, c'est l'un des plus anciens monastères du Nord de la Russie. Une fort belle légende en raconte la fondation à l'époque de la coexistence entre Russes et Tatars. Un Tatar converti, du nom de Tchet, émit l'intention de passer au service du prince moscovite Ivan Kalita, fondateur de la Grande Moscovie. La principauté de Kostroma, alors indépendante, allait passer grâce à Tchet dans le giron de la Grande Moscovie. Afin de gagner Moscou, il entreprit de remonter le fleuve à bord d'une galère, faisant halte à Kostroma, alors l'une des dix plus grandes villes de Russie. La nuit même de cette escale, il tomba malade et eut une vision  : la Sainte Vierge, accompagnée de l'apôtre Philippe et du saint martyr Hypati, lui promettait de le guérir en lui demandant de se convertir et de fonder le monastère Saint-Hypati. À son réveil, il se trouva guéri. Il se convertit et versa une somme d'argent considérable pour la construction du monastère, sur une sorte de péninsule entre la Volga et la Kostroma. La légende est jolie, mais, dans la réalité, le monastère fut probablement construit dans un souci défensif. La cour intérieure est paisible  : des églises, un clocher à carillon, des bouleaux... Initialement, ce monastère du XIII^e siècle fut construit en bois de chêne avant d'être reconstruit en brique au XVI^e grâce à l'aide de la grande famille des Godounov, dont plusieurs ont terminé leur vie dans ce même lieu comme moines. Des 52 tombes de la famille, il ne subsiste qu'une seule crypte contenant 7 d'entre elles.