PALAIS DE PETERHOF
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Avec Versailles, vous pensiez avoir tout vu en termes de splendeur et de démesure monarchique ? Reparlons-en après Peterhof !
Cette visite hors des murs de Piter est à ne manquer sous aucun prétexte ! S’étendant au bord du golfe de Finlande, la ville de palais, de fontaines et de parcs en terrasses, qui s’appelait Petrodvorets de 1944 à 1997 avant de recouvrer son nom d'origine, a souvent été comparée à Versailles. Fondé en 1774 par Pierre le Grand, le Nouveau Peterhof, avec ses beaux jardins bruissants de fontaines et ornés de statues, et avec ses pavillons – Marly, Ermitage et Monplaisir –, se devait de refléter dignement la puissance de l’Empire russe. Au sud-ouest du Grand Palais, agrandi par Elizabeth Petrovna, un palais de facture classique a été ajouté par Catherine II, à qui l’on doit aussi le parc paysager à l’anglaise qui l’entoure. D’autres parcs encore, et quelques pavillons, ont été ajoutés à l’ensemble sous Nicolas Ier. A l’est de Petrodvorets, le petit palais du parc Alexandra accueillait, dans la seconde moitié du XIXe siècle, les séjours de la famille impériale. Cependant, en été, des concerts avaient lieu dans les Grands Appartements, qui s’ouvraient alors au public. Les palais et les parcs de cet ensemble prennent toute leur splendeur l’été, quand les fontaines sont mises en marche, égayant et rafraîchissant l’atmosphère.
Savant mélange de rococo et de classique, Peterhof est le Versailles ou le Sans-Souci de Saint-Pétersbourg, avec ces touches extravagantes qui sont propres à la culture la ville.
L’escalier d’honneur, créé par Rastrelli, est resplendissant de dorures. Il est notamment décoré de peintures en trompe-l’œil, de sculptures baroques et de statues qui représentent les quatre saisons.
Dans les salles d’apparat, la salle de Tchesmé est ornée de peintures représentant la bataille de Tchesmé contre les Turcs le 26 juin 1770. Ce sont bien sûr les Russes qui ont remporté la victoire… Pour que le peintre trouve une source d’inspiration, l’impératrice avait fait sauter une frégate russe sous ses yeux, en rade de Livourne.
A droite, la salle de danse est un chef-d’œuvre de Rastrelli. Elle occupe toute l’aile du palais sur près de 300 m2 ! Les miroirs et les fenêtres rendent l’espace encore plus démesuré. Au plafond, le tableau Parnasse de Tarsia rend hommage à Elisabeth.
La salle du Trône, qui suit, est également immense avec plus de 300 m². Elle est refaite à la fin du XVIIIe dans un style baroque rococo. Vous y verrez les portraits de Pierre le Grand et des impératrices Catherine Ire, Anna Ivanovna et Elisabeth Petrovna. Au centre, au-dessus du trône, Catherine II est représentée sur un cheval, dans la tenue du régiment Préobrajenski.
La salle d’audience a conservé le décor de Rastrelli, un style baroque resplendissant. Toute dorée, avec une abondance de moulures, de miroirs, de fausses fenêtres, elle jette véritablement de la poudre aux yeux. Destinée initialement aux réceptions officielles, cette salle est ensuite réservée aux demoiselles d’honneur, c'est là qu'elles dînaient lors des grands festins.
Vous pénétrez ensuite dans la salle à manger blanche, où se déroulaient les grands repas d’apparat. Les murs blancs contrastent par leur sobriété avec la somptuosité du décor, où le stuc figure des cornes d’abondance et des natures mortes et, où les lustres en bronze et en cristal violet (magnifiques) jettent d’étranges reflets.
La salle des Portraits, située au centre du palais, offre une vue superbe sur le canal et la grande cascade. Elle est ornée de 368 portraits de femmes de conditions sociales différentes. Le peintre italien Rostari a été chargé de glorifier le pays en représentant ces femmes dans des costumes nationaux.
Vous pénétrez ensuite dans les appartements impériaux, situés dans l’enfilade qui suit le second cabinet chinois. Le salon des Perdrix tient son nom de cet oiseau peint sur les soieries recouvrant les murs, le cabinet et les rideaux de l’alcôve. Le mobilier authentique date du XVIIIe siècle.
Dans le salon au divan, vous serez surpris par le caractère lascif que dégage cet énorme canapé qui ressemble davantage à un lit. Catherine II aurait reçu ces deux sofas de son amant Potemkine, et les aurait assemblés pour copier la mode turque. Elle tenait de véritables réunions dans ce salon et y prenait des décisions importantes.
Dans le cabinet de toilette de l’impératrice, vous pouvez admirer une très jolie porcelaine rose.
Le cabinet de l’Impératrice est décoré de meubles et de portraits de la famille impériale. C’est ici que la tsarine signait des actes d’État. On y reconnaît Voltaire et Rousseau, dont les idées éclairées ont inspiré l’impératrice tout au long de l’exercice de son pouvoir.
La salle des Chevaliers était destinée à recevoir les chevaliers de la cour et les officiers supérieurs de la garde. Afin de témoigner de l’autorité exercée sur eux, tous les symboles du pouvoir y étaient conservés.
La salle de la Couronne est en réalité la chambre à coucher de Catherine II. Elle est décorée de panneaux de soie chinoise. Élément assez pittoresque : le siège percé de la tsarine, doré et majestueux, qui trône au milieu de la pièce.
Pour finir, le cabinet de chêne, qui contient encore des objets personnels de Pierre le Grand (des livres, une pendule, un globe). Il est décoré de lambris de chêne sculpté par Nicolas Pineau dans les années 1718-1720. C’est l’architecte Jean-Baptiste Leblond, le premier architecte du palais qui a conçu cette pièce, la seule qui lui ait survécu.
Offrant également nombre de merveilles, les jardins du domaine de Peterhof sont parsemés de petits palais, de statues et de fontaines.
Le saviez-vous ? Cet avis a été rédigé par nos auteurs professionnels.
Avis des membres sur PALAIS DE PETERHOF
Les notes et les avis ci-dessous reflètent les opinions subjectives des membres et non l'avis du Petit Futé.
Rien ne laissait envisager qu'au fil de ma promenade dans ce magnifique parc jardin et palais Peterhof que nous serions plonger au paradis le temps de cette promenade.
Le palais est sobre et laisse à penser de la simplicité de ce grand homme qu'était Pierre le Grand.
En se promenant dans ce parc on peut se laisser imaginer les grands personnages des cours européennes s'amuser et se détendre le temps d'un week end dans les immenses parcs ombragés du domaine; le tout dans une ambiance russe!
Je trouve dommage de payer deux entrée une pour entrer dans le parc et une autre pour visiter le palais.
Mais le jeu d'eau des fontaines restent le plus beau spectacle, merci Pierre.
La grande allée qui remonte vers le palais offre déjà un point de vue magnifique.
Les cascades qui démarrent dans la matinée sur fond de musique sont splendides de dorures, mais bon courage pour vous faire une place au milieu de tous les autres touristes.
L'accès au palais peut demander de la patience car à certaines périodes (comme nous en octobre), il n'est pas possible d'acheter les billets à l'avance. Car oui, il faut payer l'accès au parc, puis l'accès au palais Les files pour les groupes ou les individuels ne sont pas très bien indiqués, nous nous sommes postés devant une porte et une dame nous a laissé entrer sans faire la queue! Coup de chance?
A l'intérieur, il faut de nouveau prendre son mal en patience, les salles sont bondées, les gardiennes vous font parfois défiler au pas de course... bref c'est très beau mais pas très agréable!