HAUTEVILLE HOUSE (MAISON D'EXIL DE VICTOR HUGO)
Après 18 mois d'importantes rénovations, Hauteville House a rouvert en avril 2019. Pour se repérer, un drapeau français marque la grande maison blanche située sur les hauteurs de la ville. La mairie de Paris est chargée de la conservation du site, rattaché à l’hôtel particulier de la place des Vosges à Paris.
Après son départ de Paris suite au coup d'État de Louis Napoléon Bonaparte (futur Napoléon III), l’écrivain a choisi de se rendre dans les îles pour rester proche de la France. Après un séjour à Jersey, il est contraint de quitter l’île. Sa présence fut en effet jugée indésirable après qu’il eut pris la défense d’un journaliste ayant vivement critiqué la visite de la reine Victoria à Napoléon III. Arrivé à Guernesey, il acquiert cette maison en 1856 et y restera jusqu’en 1870. C’est ici que Victor Hugo rédige Les Travailleurs de la mer, dédicacé aux habitants de Guernesey, La Légende des siècles et L’Homme qui rit. Il y achève aussi Les Misérables. La décoration de la maison est l’œuvre de l’écrivain. Elle repose sur le contraste et le foisonnement organisé. Passionné par les brocantes et poussé par une imagination débordante, il a décoré Hauteville House de faïences de Delft, chinoiseries, coffres anciens, miroirs, tapisseries, broderies orientales…
Le rez-de-chaussée - le vestibule. Il y fait très sombre, et l’atmosphère est lourde. Le vestibule est divisé en deux parties et comporte de nombreux panneaux en chêne sculpté. Certaines scènes représentées sont tirées de son roman Notre-Dame de Paris.
La salle de billard. Au moment du départ de ses fils, Charles et François-Victor, il l’utilise comme débarras. Aux murs sont accrochées des copies de tableaux de famille dont les originaux se trouvent à Paris ainsi que des dessins du poète.
Le salon des tapisseries. Murs et plafonds sont ornés de tapisseries des Gobelins et d’Aubusson. Un immense bahut est fixé sur la cheminée en faïence de Delft à décor bleu et blanc. Le fumoir attenant est décoré de la même manière. La décoration est conçue à partir d’éléments chinés par le poète, qui en dessinait les projets et confiait la réalisation à l’ébéniste Mauger.
La salle à manger. Une grande cheminée revêtue de faïence porte les initiales de Victor Hugo et HH. Entre les deux fenêtres se trouve le fauteuil aux ancêtres, destiné aux esprits. Il porte l’inscription latine Absentus Advent (les absents sont présents).
Premier étage. Le salon rouge fait face au salon bleu. Victor Hugo se plaisait à croire que chaque objet dans cette pièce avait appartenu à des personnages royaux, bien que rien ne le prouve. Dans un jeu de contrastes et une ambiance théâtrale, les deux cheminées monumentales se font face. Un jardin d’hiver donnant sur le salon bleu permettait à Hugo d’observer les côtes françaises lorsque le temps était clair.
Deuxième étage. La galerie de chêne. Les lustres et les boiseries ont été dessinés par Hugo. Au centre de la pièce se dresse l’arbre de feu. Hugo y rangeait ses manuscrits et ses papiers. La chambre est dite « de Garibaldi ». Victor Hugo avait invité son collègue italien à le rejoindre, mais celui-ci n’est jamais venu.
Troisième étage. Victor Hugo avait installé ses appartements dans les combles. Le look-out, d’où il dominait la ville, lui servait de cabinet de travail. La décoration y est beaucoup plus sobre et à dimension humaine.
Le jardin est enfin très agréable, avec sa fontaine et ses camélias notamment.
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Avis des membres sur HAUTEVILLE HOUSE (MAISON D'EXIL DE VICTOR HUGO)
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Décor allant du rez de chaussé sombre en montant vers la luminosité de son bureau oû il écrivait debout face à la mer.