PARQUE NACIONAL MANUEL ANTONIO

Ce parc de 682 hectares, qui porte le nom d'un conquistador enterré ici, est l'un des plus fréquentés du Costa Rica, et on comprend pourquoi. Le parc national Manuel Antonio, pourtant l'un des plus petits parcs du pays en superficie, offre une biodiversité richissime qui séduit à coup sûr les voyageurs de cette destination, en grande majorité amateurs de nature et d'aventure ! Et ce n'est pas son seul atout puisque le parc abrite de somptueuses plages, et pléthore d'activités, pour tous les goûts. En 2011, il a d'ailleurs été élu l'un des douze parcs les plus beaux au monde par la revue Forbes. En 2019, les quatre plages obtenaient même (après l'avoir perdue il y a quelques années...) la certification Bandera Azul. Les abords sont propres, mais on sent bien que la vague de visiteurs en saison haute ne contribue pas à la conservation optimale des lieux. Heureusement que l'enchevêtrement végétal défend l'intégrité de la forêt et que les animaux sont assez aimables pour s'approcher : des sagouins, des oiseaux, des lézards, des crabes rouge sang et bleu nuit, des araignées jaunes au centre de toiles luisant au soleil, et des iguanes qui sortent des fourrés en fin d'après-midi et s'enfuient entre vos jambes. Par endroits, des percées ont été aménagées pour accéder aux plages et aux aires de pique-nique.

On peut se baigner sans aucun problème mais faites attention aux ratons laveurs et aux singes (plus gourmands que gourmets), de véritables petits futés qui viendront se servir dans votre sac à dos ; tout le monde attache ses affaires aux arbres en hauteur ! Toutes ces longues plages de sable clair sont aussi parfaitement appropriées à l'observation des poissons qui abondent près de la côte. Il suffit pour cela d'une paire de palmes et d'un tuba, et vous serez paré pour partir en exploration.

Accès et guide. Auparavant, l'achat des tickets s’effectuait dans un guichet sécurisé de la banque, 75 mètres avant l'entrée pour protéger les gardes forestiers (véridique !) puisque le parc brasse énormément d'argent grâce au tourisme. Aujourd'hui, la sécurité est totale puisque les tickets peuvent être achetés uniquement en ligne, sur le site Internet du SINAC. Si vous avez prévu de faire une visite guidée, l'agence ou votre guide se chargera de les acheter pour vous.

Parking. Il n'y a pas de parking officiel du parc national, mais plusieurs parkings privés sont disponibles aux alentours de l'entrée. Comptez 4 000 à 5 000 colones la journée. Prenez garde aux personnes qui essaieront de vous vendre une place de parking et des visites guidées hors de prix lorsque vous vous approchez de l'entrée du parc.

Sentier pour la plage. Le sendero paralelo, parallèle comme son nom l'indique, à l'accès voitures pour les personnes à mobilité réduite, très emprunté, mène à la célèbre plage de Manuel Antonio en une vingtaine de minutes, la favorite des familles. Si vous voyez un attroupement, c'est qu'il y a un animal. En général, ce sont des paresseux qui se trouvent par là sinon des ratons laveurs. Ils sont connus pour venir voler dans les sacs des touristes tout comme les singes capucins. Ils sont prêts à tout pour manger. Même si l'image pourra faire sourire (et que vous obtiendrez ainsi des dizaines et des dizaines de "likes“ sur les réseaux sociaux, ne les nourrissez pas ! Il est de toute façon interdit d'entrer avec de la nourriture dans le parc (les boissons sont acceptées en revanche). En agissant ainsi, vous les protégez et contribuez à leur survie pour les années à venir. Pensez-y !)

A partir de la plage de Manuel Antonio, plusieurs sentiers moins fréquentés mènent vers différentes plages. La plus proche, de l'autre côté du chemin, est Playa Espadilla. C'est l'une des plus agréables. Si vous décidez de la longer vers le sud, gardez en tête qu'il n'y a pas d'accès vers la sortie, ce qui était le cas il y a quelques années. En continuant sur le sentier principal vers la gauche après la plage de Manuel Antonio, on arrive à une petite crique rocheuse puis à Puerto Escondido (en une demi-heure), une faille dans la forêt secondaire qui borde un morceau de forêt primaire, la dernière. Pas d'accès à cette plage.

De la plage de Manuel Antonio toujours, un sentier conduit à la pointe Catedral qui, il y a bien longtemps, était une île (72 m de hauteur). Pendant environ cent mille ans, le sable s'est déposé entre l'île et la côte pour former ce qui aujourd'hui permet d'y accéder. Ce phénomène est appelé « tombolo », et le tombolo de la pointe Catedral serait l'un des plus remarquables du monde.

Un autre sentier sur la gauche, à l'entrée du parc, mène à une cascade en saison des pluies uniquement. Enfin, le court sentier Los Congos est destiné à ceux qui aiment la montagne. Pour bien profiter de tous ces sentiers, passez la journée dans le parc ; pour un seul sentier et une baignade, deux heures suffiront.