TASHICHHO DZONG

C’est l’un des dzongs les plus importants du pays, non seulement par sa taille mais aussi parce qu’il est le siège du gouvernement central, des ministères et de l’Assemblée nationale. D’après la tradition, se trouvait à son emplacement un monastère, fondé au XIII^e siècle. Reconstruit en 1641 par le Shabdung Ngawang Namgyal, qui lui donna son nom actuel, il est le lieu où fut signée la paix entre le Tibet et le Bhoutan en 1730. Le dzong fut endommagé par le feu et restauré au moins trois fois, la dernière en 1962, lorsque le troisième roi décida d’entreprendre des travaux de grande envergure afin d’y loger le gouvernement. La tradition veut qu’il ait été construit sans l’aide d’un seul clou. L’ensemble, aux proportions impressionnantes, se situe, contrairement aux autres dzong, au fond de la vallée et non en hauteur. Il fut inauguré et consacré en 1969. Le grand escalier d’entrée est orné de fresques représentant les gardiens des quatre directions, des divinités tutélaires et, parmi elles, Drukpa Kunkey, le fou divin que l’on reconnaît à ses longs cheveux, son arc et son chien. L’escalier débouche sur la première cour intérieure, immense et majestueuse, aux lignes parfaites. Les trois murs extérieurs sont bordés de bureaux : le siège des ministères, le bureau et la salle d’audience du roi. La vieille tour centrale n’a pas changé depuis le XVII^e siècle et a gardé son toit de bardeaux. En la dépassant, vous arrivez dans la seconde cour, celle du clergé, plus petite en proportion et tout aussi bien décorée. Un premier temple, du début du siècle, borde la cour. Ses angles sont ornés de sculptures de Garuda en bois. Le toit est surmonté d’une Roue de la Loi polychrome, sculptée dans un seul morceau de bois. De petites niches tout autour de la partie supérieure de la tour renferment de magnifiques ardoises sculptées. Au premier étage, la salle de l’Assemblée contient une gigantesque statue de Padmasambhava, flanquée de ses huit. Les murs sont recouverts de fresques et les plafonds de huit superbes mandalas. Une seconde salle, plus petite et sur le côté, est interdite aux étrangers et aux femmes, c’est celle des divinités protectrices (Gonkhang). Un grand temple moderne occupe le côté nord de la cour. De part et d’autre de l’entrée de la grande salle de réunion, les murs s’ornent de mandalas cosmiques et d’une magnifique Roue de la Vie. Au premier étage se trouve la salle de l’Assemblée nationale qui siège deux fois par an en présence du roi. Les murs sont décorés de fresques illustrant les douze épisodes principaux de la vie du Bouddha.