LA CITÉ ROYALE

Entrée 20 SDG. A l'ouest de la route (il y a un panneau), les ruines du complexe royal au bord du Nil devaient être le centre de la capitale. Celle-ci est aujourd'hui envahie par les acacias, et il est difficile d'imaginer son importance au moment de son apogée, quand elle hébergeait probablement plus de 20 000 habitants. En dehors de quelques tells archéologiques, y subsistent les restes d'un temple d'Amon (toujours identifié par des statues de bélier à l'entrée), les bases d'un temple du Lion (un peu en dehors de la ville, comme il se doit), mais surtout les vestiges plus substantiels de bains royaux. Ces bains seraient-ils les « fontaines de jouvence » auxquelles, selon Hérodote, les Méroïtes devaient leur longévité supposée ?

Les fouilles effectuées sur le site ont mis au jour une tête en bronze de l'empereur romain Auguste. Elle provient initialement d'Egypte où, en 23 avant notre ère, les Romains étaient aux prises avec une révolte nubienne dans le Sud, où ils souhaitaient s'implanter. Les troupes de Rome se confrontèrent alors à celles de Méroé et allèrent même jusqu'à raser la ville de Napata, ex-capitale koushite. En guise de vengeance, la tête d'une statue d'Auguste fut prélevée en Egypte et rapportée à Méroé, où elle fut placée sous le pas d'une porte d'un palais : ainsi Auguste se faisait symboliquement "piétiner" !

Bien que l'entrée en soit payante, il est intéressant de visiter un site qui vit dans l'ombre des pyramides de cartes postales. A noter que le ghaffir garde la clé des bains.