LA MADONE DU BAOBAB (SANCTUAIRE DE MARYAM DEARIT)

Non loin du marché aux dromadaires, à environ 2 km du centre-ville, se trouve le sanctuaire de Maryam Dearit, aussi connu sous le nom de « la Madone du Baobab ».
A la fin du XIX^e siècle, les Sœurs de la Charité construisirent un sanctuaire à l'intérieur de cet immense baobab ; le tronc fut creusé et une statue noire de la Vierge y fut placée. L'arbre est tellement large qu'il est possible de faire rentrer une dizaine de personnes à l'intérieur du sanctuaire en même temps. D'ailleurs, en 1941, pendant la guerre, des soldats italiens se réfugièrent dans le baobab pendant que les avions britanniques bombardaient la région et, bien que le tronc fût touché, les soldats survécurent et le sanctuaire ne fut pas endommagé. La croyance veut que la Madone ait des vertus curatives et spirituelles ; c'est donc devenu un important lieu de pèlerinage. Chaque année, le 29 mai, des centaines de pèlerins s'y rassemblent et portent la statue sur leurs épaules, dans une ambiance festive où chants et danses se mêlent aux prières. Une autre croyance tigrine veut que le baobab soit la source de la fertilité. Si une femme désire trouver un mari ou avoir un enfant, elle doit préparer le café dans la plus pure tradition érythréenne, à l'ombre de l'arbre ; si un voyageur passe par là et accepte une tasse de café, son vœu sera exaucé.