BANTEY CHHMAR (CITADELLE DU CHAT)
Située aux confins du royaume, au débouché de deux cols de la chaîne des monts Dangrek, Bantey Chhmar fut vraisemblablement la dernière construction du grand roi khmer Jayavarman VII, souvent considéré comme le plus grand souverain que le Cambodge ait connu. Cette localisation excentrée lui valut d’être fréquemment ravagée par les armées siamoises et ensuite d’être pillée par les descendants de ses bâtisseurs, ce qui explique l’état de ruine extrême dans lequel elle se trouve. Ce temple majeur, orné de bas-reliefs de facture exceptionnelle, comparables à ceux que l’on peut admirer à Angkor Wat, était, encore récemment, connu surtout par les collectionneurs d’art et… les voleurs qui les approvisionnaient. Au cours de l’année 1999, outrageusement pillé par les soldats chargés de sa protection, il a fait la une des journaux à plusieurs reprises, après que l’épigraphiste Claude Jacques eut retrouvé quelques-unes des plus belles pièces chez les antiquaires de Bangkok. La route ayant été remise en état, Bantey Chhmar est désormais accessible en une heure et demie de voiture depuis Sisophon (60 km au sud). C’est tout droit vers le nord et la campagne traversée est belle. Au croisement du km 43,5, continuer tout droit, toujours vers le nord, sur une quinzaine de kilomètres. Bantey Chhmar évoque la cité d’Angkor Thom (au nord de Siem Reap). Ces temples étaient consacrés à Lockeçvara, le Bodhisatva de la miséricorde, et ont en commun des tours à quatre visages. Egalement des bas-reliefs et des balustrades de démons et de géants barattant la Mer de lait avec le corps du serpent Vāsuki (dont il ne reste presque plus rien). En venant du sud, après avoir contourné une partie de la muraille d’enceinte extérieure édifiée en blocs de limonite, on pénètre dans le temple par l’entrée est – la porte d’Honneur – en traversant un immense bassin rectangulaire (1 600 m sur 750 m), le Baray Mébon, au milieu duquel s’élève un îlot. On peut voir un temple ruiné, à l’ouest de la nappe d’eau ; une terrasse cruciforme autrefois gardée par des lions, sur la chaussée conduisant au temple ; un sanctuaire en grès ruiné, entouré d’un mur de latérite. La troisième enceinte est bordée d’un fossé traversé par quatre chaussées jadis ornées de balustrades à naga (celles-ci ornant maintenant d’autres lieux). On pénètre ensuite dans le temple proprement dit : aujourd’hui fantastique éboulis de blocs de grès où surgissent çà et là portiques, galeries écroulées et tours à visages. On se perd dans ce dédale, ce chaos merveilleux où s’insinue de nouveau la végétation et c’est tout juste si on peut encore donner quelques indications afin d’éclairer le visiteur… Malgré ces dégradations, ce temple mérite une visite pour l'atmosphère qui y règne. Les ruines encore partiellement cachées envahies de végétation donnent réellement l'impression de vivre l'aventure d'une découverte archéologique au milieu de la jungle. D'autre part, le visiter lui donne une importance qui engendrera peut-être une meilleure protection.
Le sud de la galerie est écroulé : scène de bataille entre Khmers et Cham.
Galerie nord : la guerre avec ses défilés de guerriers, d’éléphants, de porteurs.
Galerie ouest : scènes religieuses, on reconnaît Vishnou et Lockeçvara.
Galerie sud : peut-être une scène de guerre civile entre Khmers.
Gopura est, près de l’entrée : de belles apsaras et des ascètes barbus ornent les frontons de cet édifice très abîmé.
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Avis des membres sur BANTEY CHHMAR (CITADELLE DU CHAT)
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A voir maintenant, avant qu'il ne se transforme en nouveau "Disney-Ta Prohm".
L'entrée coûte 5$ et nous avons payé 10$ pour un guide anglophone auprès du "CBT" (l'organisme gérant le tourisme sur place).