MONASTÈRE DU GRAND MÉTÉORE
Grand monastère des Météores. Le plus haut, le plus vaste et le plus prestigieux. Très forte fréquentation en saison. Unesco.
Ce monastère masculin (Ιερά Μονή Μεγάλο Μετέωρο/Iera Moni Megalo Meteoro) est le plus ancien, le plus vaste et le plus prestigieux de la vallée des Météores inscrite au patrimoine mondial de l'Unesco. Dédié à la Transfiguration du Sauveur (Metamorfosis tou Sotiros), c'est aussi le plus élevé : accessible par un escalier de 146 marches creusées en 1922, il occupe le sommet de la colonne de Platys Lithos (« pierre large »), haute de 415 m et point culminant des Météores (613 m d'altitude). Dominant tous les autres monastères, il offre des vues grandioses jusqu'à la vallée du Pénée. Hélas, il est victime du surtourisme. En saison, dès l'ouverture, c'est noir de monde et les voitures se garent le long de la route en lacets parfois jusqu'au monastère de Varlaam.
Histoire. Le Grand Météore fut fondé dans les années 1340 par l'ermite Athanase. Originaire d'Ypati, près de Lamia, et connu comme saint Athanase des Météores, c'est lui qui donna au rocher le nom de Meteoro : « suspendu dans le ciel », sous-entendu par Dieu. Mais c'est le prince serbe de Thessalie Simeon Uroš et son fils Jovan Uroš qui fondèrent la communauté monastique des Météores en 1370. Devenu moine sous le nom de Joasaph, Jovan Uroš succéda à Athanase en 1372. Il obtint la stavropégie (semi-indépendance) du Grand Météore et fit agrandir le complexe sur le modèle de l'Athos jusqu'à sa mort, vers 1423. Cette date coïncide avec l'arrivée des Ottomans. Ceux-ci favorisèrent l'essor des monastères, encore balbutiants, en accordant une large autonomie à l'évêché de Stagi (Kalambaka). C'est ainsi que les Météores connurent leur âge d'or au XVIe siècle. Le Grand Météore devint un centre intellectuel réputé avec la création d'une académie vers 1550. Mais, à partir du XVIIe siècle, le manque de ressources financières et l'affaiblissement des Ottomans causèrent le déclin des Météores. Tandis que la plupart des autres monastères furent abandonnés, le Grand Météore connut plusieurs incendies et pillages, puis une forte taxation lors du rattachement de la Thessalie à la Grèce en 1881. La renaissance n'intervint que dans les années 1960.
Visite. Les deux parties les plus intéressantes à visiter sont le catholicon (église principale) et le musée. Surmontée d'une coupole à douze pans, l'église Metamorfosis tou Sotiros fut construite en 1387 et décorée en 1552 par le peintre Tzortzis, disciple du grand Théophane le Crétois. Dans le narthex : scènes sanguinolentes de martyres, Deisis (Christ entouré de la Vierge et de saint Jean-Baptiste) et portraits des fondateurs Athanase et Joasaph (avec leurs tombes au sol). Dans la nef : fresques du Christ Pantocrator (coupole) et des cycles de la vie et de la Passion du Christ, iconostase (1791) et icône « miraculeuse » de la Panagia Meteoritissa (XIVe siècle). Le sanctuaire conserve, lui, des fresques du XVe siècle : portrait des fondateurs, saints guerriers vêtus « à la serbe » et Vierge Dominatrice. Le musée abrite pour sa part des icônes des XIVe-XVIe siècles, des objets liturgiques, des épitaphes brodées d'or ainsi que de précieux manuscrits, parmi lesquels les firmans (décrets) des sultans qui assuraient la protection du Grand Météore. Sur la terrasse aux vues magnifiques, notez, en direction du monastère de Varlamm, deux colonnes rocheuses inaccessibles : celle de la « tour du Diable » (Pyrgos Diavolou) et celle d'Ypsilotera avec l'église d'un ancien monastère à flanc de falaise.
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Avis des membres sur MONASTÈRE DU GRAND MÉTÉORE
Les notes et les avis ci-dessous reflètent les opinions subjectives des membres et non l'avis du Petit Futé.
Les dames devront être en jupe, mais celles-ci sont fournies aux entrées des monastères.