RANDONNÉE DE LOMBADAS

Cette randonnée, présentée par un panneau en bois assez incongru, à la sortie du village, fait 12 km de longueur : compter 4 heures de marche régulière.

Il faut suivre les bornes rouge et jaune. Elle n’est pas spécialement difficile, à part la montée du début, mais, vu l’état du terrain, elle est réservée à ceux qui ne craignent pas un peu d’aventure ni le vertige. On monte jusqu’au Monte Escuro, à 880 m d’altitude. En fait, le sentier contourne la vallée de Lombadas ; il faut d’abord louvoyer à côté de la rivière puis suivre les piquets et donc monter sur la droite, peu après. L’ascension peut être dangereuse car glissante, surtout s’il a plu juste avant ; le sentier est parfois étroit mais plutôt bien indiqué, et il est assez difficile de se perdre si l’on fait un tant soit peu attention. Il faut parfois s’accrocher avec ses mains mais rien de bien grave ; attention, cependant, les touffes d’herbe s’arrachent facilement ! Bientôt, on gagne une sorte de ligne de crête, dans un décor fantastique et désolé, ressemblant à ces chaos de pierres où abonde une végétation endémique.

Il n’y a pas d’autres bruits que ceux des éléments naturels, aucune construction humaine en vue. Le paysage est assez unique sur l’île pour mériter qu’on en profite longuement.

Puis on parvient à une autre ligne de crête, en suivant le petit sentier toujours évident ; la marche est aisée maintenant, le plus dur est passé. Le panorama qui s’offre à nous sur le Lagoa do Fogo, de l’autre côté des belvédères, est saisissant ; quelques chèvres font tinter leurs clochettes à l’occasion, s’enfuyant devant nous : on pourrait rester des heures à méditer ainsi, si le vent, parfois violent, ne nous invitait pas à poursuivre notre chemin. Par très beau temps, même s’il n’y a pas à proprement parler d’aire définie, on pensera à pique-niquer (et à tout ramener avec soi, bien entendu).

Le sentier continue ensuite le long du lac, puis, sans grande difficulté, jusqu’au sommet du parcours, le Monte Escuro, délivrant des vues toujours aussi saisissantes sur la vallée farouche et déchirée. On gagne la route municipale qui conduit à Ribeira Grande, que l’on emprunte un moment dans le sens de la descente, jusqu’à la déviation vers Lombadas prise plus tôt en voiture. Il est alors temps de rejoindre la voiture.

Il est évident qu’en cas de mauvais temps on s’abstiendra de faire cette randonnée, d’abord parce qu’on ne verra rien, ensuite parce que le sentier peut alors s’avérer très périlleux.

Si vous désirez changer d’ambiance ou si vous n’êtes pas motorisé, il est possible de combiner cette randonnée avec une autre, qui descend du lac jusqu’à Praia, près de Vila Franca ; panoramas grandioses sur l’océan en perspective. Par contre, vérifiez bien l’état du chemin avant de vous engager (auprès de l’office du tourisme, par exemple, ou, mieux, d’une agence de voyages) : les pluies furieuses qui s’abattent parfois dans le coin peuvent en effet sérieusement l’endommager et vous empêcher d’avancer.