MUSÉE HISTORIQUE DU SHAANXI

Ce musée, ouvert en 1992, est situé à un kilomètre au nord-ouest de la pagode de la Grande Oie sauvage.

Histoire

L’architecture de ce grand bâtiment est inspirée d’un palais Tang. La collection archéologique venant de la ville et de ses environs est renommée pour la qualité de ses bronzes antiques et de ses sculptures des Han et des Tang. Le musée expose des milliers d’objets (40 000 pièces) du grand passé de Xi’an, telles des fresques des tombeaux Tang (dont la beauté équivaut à celles de Dunhuang). Nous vous conseillons vivement de visiter ce musée magnifique avant de voir le site de l’armée en terre cuite car il est une bonne introduction à l’histoire de la région qui se mêle étroitement à l’histoire de l’empire et des richesses archéologiques époustouflantes qui s’y trouvent.

Visite

Le rez-de-chaussée. La visite commence par la préhistoire de la Chine. Le néolithique d’abord avec des objets datant jusqu’à 7 000 ans av. J.-C. Des objets en poterie dont des visages d’hommes. De riches collections en bronze et de beaux et intrigants masques d’animaux et d’hommes. Les ornements sur les bronzes ou les poteries sont au départ des dessins très simples puis peu à peu se transforment en caractères chinois devenant de plus en plus abstraits. Il est intéressant de voir cette évolution au fil des âges. Ensuite apparaissent les premiers objets en jade. Dans la dernière salle du rez-de-chaussée, vous pouvez admirer en vitrine quatre superbes soldats originaux de l’armée de terre de l’empereur Qinshihuangdi 221 av. J.-C. qui vous mettront l’eau à la bouche si vous n’avez pas encore vu le site de l’armée enterrée. Notez également les premières pièces de monnaie apparues dans l’empire. Certaines d’entre elles sont carrées, d’autres ressemblent à des petites plaquettes. Comme quoi les pièces n’ont pas toujours été rondes ! Des moules servant à fondre ces pièces de bronze sont également présentés.

A l’étage. Cet étage comprend un nombre de pièces d’une beauté tout simplement époustouflante. Elles permettent de saisir l’évolution du travail de la poterie et des bronzes dans la région au fil des dynasties.

D’abord la galerie des Han de l’Ouest et de l’Est (202 av. J.-C. à 220) qui présente des scènes de la vie quotidienne en terre cuite : chiens, cochons, poules, canards… mais aussi des personnages comme des paysans et des musiciens. Des soldats de l’armée en terre cuite dans une petite vitrine au centre de la salle où l’on perçoit bien des traces de polychromie. Soldats armés mais également de belles rangées de cavaliers. On peut voir également dans cette pièce, le premier papier de la région, fait avec du chanvre.

Puis les dynasties du Nord et du Sud jusqu’en 581. Période correspondant à l’introduction du bouddhisme, ce que rappellent les bouddhas présents dans cette salle. Quelques beaux bouddhas en marbre blanc datant de 386 à 534.

Dans la salle des Sui et des Tang (de 581 à 907), nombreuses et très belles poteries polychromes (trois couleurs) qui se faisaient beaucoup à cette époque. L’animal de prédilection étant le cheval. Beaux miroirs en bronze. Une collection de démons tenant sous leur pied des créatures terrestres datant de la fin de cette période. A voir également de très belles fresques murales qui se trouvaient dans les mausolées dont des amusants joueurs de polo. Les morts ne devaient manquer de rien. Dans le passé on enterrait le prince avec sa cour vivante. Mais on a progressivement remplacé les êtres humains par des représentations comme les poteries, bronzes et peintures rappelant la vie quotidienne. Le mort devait pouvoir se nourrir, se divertir et retrouver sa puissance terrestre dans le monde des morts.

Enfin les dynasties des Song, Yuan, Ming et Qing pour la période de 960 à 1840. Des collections d’innombrables poteries. Elégantes femmes de l’époque, musiciens, serviteurs… mais également de beaux bouddhas. Tout simplement superbe.