CATHÉDRALE NOTRE-DAME ET SON TRÉSOR

Impossible de faire deux pas dans la ville sans rencontrer un édifice religieux remarquable, qui figure au Patrimoine mondial de l’Unesco. Considéré comme l’un des plus beaux monuments d'art religieux d’Europe occidentale, l'édifice impose fièrement ses cinq clochers, symboles de la cité, dans le paysage de Tournai. Édifiée à partir du XII^e siècle, la cathédrale actuelle remplace plusieurs autres constructions religieuses dont le sous-sol conserve des traces. Elle est un chef-d'œuvre de gothique scaldien ou tournaisien, un style romano-gothique de transition qui donne une impression de hauteur inédite par rapport aux églises romanes, précurseur d'une fièvre élévatrice qui va caractériser le gothique par la suite. En effet, une de ses particularités réside dans son architecture : la nef et le transept hérissé de cinq tours sont de style roman, tandis que le chœur, construit au XIII^e siècle, est du plus pur style gothique. La cathédrale abrite plusieurs chapelles et de nombreuses statues, sculptures et décorations des XII^e, XIII^e et XIV^e siècles, dont une statue de la Vierge, patronne de la cathédrale.

Les vitraux valent que l’on s’y attarde, à commencer par la grande rosace qui est de toute beauté. Depuis peu, les vitraux dits « des privilèges » sont à nouveau visibles tout comme le magnifique jubé séparant le chœur du transept. Érigé à la Renaissance, il évoque une série de scènes de l’Ancien et du Nouveau Testament. L’édifice fait en effet l’objet d’un gigantesque chantier de restauration suite au passage d’une tornade en 1999. Les travaux de la nef romane sont terminés. La restauration des cinq tours et du transept s'achèvent. Les travaux dans le chœur gothique seront alors envisagés. La cathédrale reste accessible à la visite pendant les travaux ; sur une palissade de 100 mètres entourant le chantier sont montrées les parties visibles et invisibles de l’édifice. L’aménagement du quartier va de pair avec cette restauration.

Le trésor de la cathédrale est probablement l’un des plus riches de Belgique. Il rassemble entre autres des pièces d’orfèvrerie mosane du XIII^e siècle, dont la châsse de Notre-Dame due à Nicolas de Verdun, de nombreux ivoires et manuscrits ou encore une tapisserie d’Arras du XIV^e siècle autrefois destinée à orner le chœur. Un reliquaire contient depuis 1247 les derniers fragments restants de saint Eleuthère, l’un des saints protecteurs de l’église.

Admirez aussi La Libération des âmes du Purgatoire de Pierre-Paul Rubens.