Cathédrale de style gothique brabançon dotée d'une tour de 89 m abritant un retable monumental en 12 panneaux peints recto verso.
Cette cathédrale de style gothique brabançon à la façade en pierre blanche est la fierté de Gand. C'est là que Charles Quint a été baptisé en 1500. Sa construction s'est étendue sur plusieurs siècles, du XIIIe au XVIe siècle. La voûte centrale fut, quant à elle, réalisée en 1628. L'édifice succède à une précédente église de style roman dont seule subsiste la crypte. Sa tour à étages s'élève à 89 m, mais la flèche qui la prolongeait à l'origine a été détruite. Si l'intérieur mérite le coup d'œil pour l'ampleur de ses trois nefs et la magnifique chaire en marbre et en chêne du XVIIIe siècle, la plupart des œuvres de la cathédrale (dont L'Entrée de saint Bavon au monastère, de Rubens) se trouvent dans les chapelles rayonnantes du chœur, uniquement accessibles avec le billet pour l'Agneau mystique.
Visite avec réalité augmentée. Celle-ci se déroule dans la crypte que l'on parcourt équipé d'un casque de réalité augmentée faisant défiler des hologrammes, le tout accompagné d'explications (disponible en français). On peut ainsi découvrir Gand au XVe siècle, l'atelier de Jan Van Eyck, et apprendre une foule de détails sur le retable de l'Adoration de l'Agneau Mystique. Après cette introduction passionnante, la visite se poursuit dans le chœur où l'on peut enfin admirer ce chef-d'œuvre absolu.
L'Adoration de l'Agneau mystique. Certains férus d'art ne font le déplacement à Gand que pour voir ce chef-d'œuvre, toujours très mystérieux. Ce retable monumental en 18 panneaux peints a été réalisé entre 1420 et 1432 par les frères Jan et Hubert Van Eyck. Il est considéré comme l'apogée de la peinture flamande du XVe siècle. Les panneaux du registre inférieur et ceux des volets extérieurs ont réintégré Saint-Bavon après des années de restauration. Les autres panneaux sont toujours en travaux au MSK où l'on peut voir les restaurateurs à l'œuvre à travers une grande vitre qui sépare la salle d'exposition de l'atelier. L'état de conservation du retable est excellent, car il a été repris à plusieurs reprises par des artistes dont les couches de peinture ultérieures ont finalement permis de conserver l'œuvre originale. Désormais, les restaurateurs, grâce à une étude aux rayons X, peuvent évaluer l'état de la peinture initiale avant de gratter méticuleusement et rénover le trait et les couleurs originales. C'est presque un miracle ! Il semblerait que le retable ait été commencé par Hubert Van Eyck, l'aîné des deux frères, puis achevé par Jan. Cependant, les spécialistes n'ont jamais pu se mettre d'accord sur quelles parties du tableau étaient attribuées à chacun des frères. L'Agneau mystique illustre un passage de l'Apocalypse de Jean et montre le monde entier venu adorer l'Agneau, symbole du Christ ressuscité. La partie terrestre occupe le niveau inférieur et la partie céleste occupe le registre supérieur. Sur les panneaux latéraux, à gauche, on peut voir les chevaliers du Christ et les juges intègres. À droite, les saints et les ermites. Dans le ciel, la Trinité règne sur le monde sauvé par Jésus. À droite, saint Jean-Baptiste, à gauche, la Vierge Marie. Enfin, à chaque extrémité, Adam et Ève. L'extérieur des volets du retable est également peint d'une Annonciation et des portraits des commanditaires. En 1934, deux panneaux de L'Agneau mystique ont été volés et l'un d'entre eux – celui des Juges intègres à gauche – n'a jamais été retrouvé. Encore aujourd'hui, l'enquête suit son cours.
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Avis des membres sur CATHÉDRALE SAINT-BAVON ET L'AGNEAU MYSTIQUE
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