LINDEMANS

Cuvée René (Gueuze et Kriek), Kriek, Faro, Pécheresse, Framboise, Apple, Cassis

Depuis 1822, la famille Lindemans exploite une ferme à Vlezenbeek, en banlieue bruxelloise. En hiver, pour maintenir une activité lucrative, les propriétaires installèrent une petite brasserie de lambic. Le succès aidant, les activités brassicoles devinrent tellement importantes qu'en 1930, le travail de la terre est définitivement abandonné. La gueuze et la kriek furent les premières bières à voir le jour et, au fil des années, elles ont été rejointes par d'autres variétés toujours à base de lambic mais plus sucrées : Faro (1978), Framboise (1980), Cassis (1986) et Pécheresse (1987). La Cuvée René Grand Cru (5 % vol.) a été baptisée en 1994. Auparavant, cette gueuze traditionnelle ne possédait pas d'étiquette, conformément à la coutume régionale qui voulait que les bouteilles de gueuzes soient marquées d'un trait blanc, et celles de krieks d'un trait rouge. Elle refermente en bouteille et présente une bouche assez sèche. Elle a été rejointe par une Kriek du même nom. Le brasseur de Vlezenbeek a choisi le 35^e anniversaire de son faro pour lui redonner un second souffle en lançant une importante campagne de promotion pour ce produit quelque peu tombé en désuétude. Le verre a également été redessiné. Ce lambic additionné de sucre candi était très populaire à Bruxelles jusqu'au XIX^e siècle. Du rajeunissement d'une bière à celui du consommateur, il n'y a qu'un pas. En 2022, pour ses 200 ans, la brasserie s'est offerte un nouvel écrin, nettement moins bucolique que la jolie ferme de Vlezenbeek, mais hautement efficace. Une installation brassicole a vu le jour sur un zoning situé à Ruisbroek à quelques kilomètres du berceau de la brasserie. Les cousins Lindemans, Dirk et Geert, étaient en effet un peu à l'étroit dans la bâtisse familiale. Ils conserveront cette dernière pour toute la production de lambic alors que l'unité de Ruisbroek servira à concevoir des bières de fermentation haute qui pourront être coupées avec du lambic. De quoi répondre à la demande des bières dites « sour », particulièrement prisées outre-Atlantique et maintenant en Europe également. Le nouveau site devrait permettre de doubler les volumes de la brasserie, estimés, en 2022, à 125 000 hectolitres.