RUINES DU BAGNE DE L'ÎLET LA MÈRE
À partir de 1643, alors que la France organise des expéditions pour tenter de coloniser la Guyane, les jésuites s'installent sur l'îlet la Mère. Puis, dès 1776, l'îlet en vient à accueillir les lépreux de Cayenne, avant de devenir une ferme puis un pénitencier qui fit partie des premiers bagnes de la Guyane : une quinzaine de bâtiments pouvaient alors accueillir jusqu'à 600 détenus. 20 ans après son ouverture toutefois, une épidémie de fièvre jaune ravage l'île qui est abandonnée. Bien plus tard, en 1981, l'Institut Pasteur construit une annexe sur l'îlet en même temps qu'un élevage de saïmiris est implanté : ces singes-écureuils sont utilisés pour le prélèvement de sérum servant à l'élaboration d'un traitement antipaludique. En 2001, l'Institut Pasteur se retire, les îlets sont alors affectés au Conservatoire du Littoral, qui s'est occupé d'installer des panneaux d’information et de découverte permettant de mieux saisir l'histoire de l'îlet la Mère.
Aujourd'hui, si l'îlet est retourné à l'état sauvage, il a conservé un certain nombre de vestiges de constructions, datant pour la majorité d'entre-elles de l’époque du bagne. Ainsi, on pourra observer, en empruntant un circuit de 3,5 km (1h30), les restes d'un hôpital, ceux d'une église, mais aussi les ruines des bâtisses où étaient enfermés les condamnés. Signalons également la montée vers un ancien sémaphore au pied, duquel a été installé un carbet couvert permettant de pique-niquer à l'ombre (mais pas d'y passer la nuit).
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