Les films de l’âge d’or de la 66
Les raisins de la colère (1939) de John Ford avec Henry Fonda et Jane Darwell. Ce film retrace l'histoire d'une famille de fermiers chassée de l'Oklahoma par la spéculation des entreprises et qui se rend en Californie par la 66 pensant y trouver des jours meilleurs. Une critique acerbe de l'époque où les problématiques de la misère et de l’accueil des migrants étaient déjà à l'ordre du jour. D'après le roman du même nom de John Steinbeck.
Route 66 (1960-1964), 120 épisodes diffusés uniquement aux USA. Dans les années 1960, la Route 66 est si populaire que la chaîne de télévision CBS lui consacre une série dont les deux protagonistes roulent à bord d'une Chevrolet Corvette sport qui devient alors l'emblème de la route. Plus d'une trentaine de réalisateurs (Lewis Allen, Robert Altman, Richard L. Bare, William F. Claxton et William Conrad) et bien plus d'acteurs encore (James Coburn, Robert Duvall, Douglas Fairbanks Jr., Gene Hackman, Buster Keaton, Lee Marvin, Leslie Nielsen, Robert Redford, Martin Sheen et Rod Steiger) travaillent sur les épisodes.
Easy Rider (1969) de et avec Dennis Hopper, Jack Nicholson et Peter Fonda. C'est l'histoire de deux motards traversant les Etats-Unis pour en découvrir les charmes cachés… Ils empruntent bien sûr la Route 66. Ce film culte a marqué des générations ; ce road-movie apparaît comme une excellente peinture de l'Amérique profonde des années 1960.
Ceux qui font vivre le mythe
Les Blues Brothers (1980) de John Landis, avec Dan Aykroyd et John Belushi. Ce film musical met en scène deux frères, Jake et Elwood, deux malfrats sympathiques dont on va suivre les péripéties en chansons, et avec les plus grandes stars de l’époque. L’action se déroule très rapidement dans la prison de Joliet et quelques scènes sont tournées dans la ville avant de se transposer à Chicago et ses environs, ou les deux frères décident de reconstituer leur ancien groupe musical pour récolter l’argent nécessaire à sauver leur ancien orphelinat.
Bagdad Café (1987) de Percy Adlon avec Marianne Sägebrecht, CCH Pounder. Après une scène de ménage, Jasmine atterrit au Bagdad Café, un motel minable en plein désert californien, entre Los Angeles et Las Vegas. La patronne, Brenda, une noire tapageuse et insatisfaite, règne sur un petit monde de routiers et de personnages énigmatiques. Les deux femmes vont finir par se lier d'amitié. Un film qui connut un véritable succès et qui continue de ramener des nostalgiques à Newberry Springs, Californie, pour photographier le Bagdad Café.
Little Miss Sunshine (2006) de Jonathan Dayton et Valerie Faris, avec Greg Kinnear, Toni Collette, Steve Carell. C'est l'histoire d'une famille qui, d'Albuquerque à Los Angeles, entame un voyage de trois jours afin de pouvoir présenter la benjamine à un concours de beauté. Une aventure tragi-comique à l'humour omniprésent.
Cars (2006). Le film d’animation à succès des studios Pixar n’aurait jamais existé sans la Route 66. Son réalisateur John Lasseter, grand amateur de courses automobiles, a puisé son inspiration tout au long de la Mother Road. Les voitures sont des modèles existants ou ayant existé, de même que les personnages.
Sur la Route (2012) de Walter Salles, avec Garrett Hedlund, Sam Riley et Kristen Stewart. Le roman mythique de Jack Kerouac est adapté au cinéma. Le manifeste beatnick y célèbre la liberté d'une jeunesse passée sur les routes américaines.
Altaïr : Route 66 sur la piste du rêve américain (2022) de Christian Vérot. Ce documentaire raconte l’histoire de la 66 est met en valeur non seulement ses personnages et héros d’hier mais également ceux qui aujourd’hui participent i à son renouveau. Un formidable voyage dans l’Amérique profonde.