Les danses basques
Les danses et musiques basques ont toujours été accompagnées par des instruments traditionnels. Ce sont principalement des danses de procession ou de place. Partie intégrante du calendrier des fêtes traditionnelles, la danse est bien vivante dans le quotidien de la culture basque. Cette passion pour la danse est encore très présente aujourd’hui lors des fêtes locales, des cérémonies et des nombreux rituels célébrés de village en village. Avec le chant basque qui vient souvent en milieu ou fin de repas, la danse est le premier langage du corps.
On retrouve parmi elles : la danse du drapeau basque, avec ses ondulations du drapeau ; la révérence (Agurra) qui est dansée pour rendre hommage à des événements ou à des personnalités ; le Fandango et l’Arin-arin, danse typique très connue et répandue dans tout le Pays basque ; les sauts basques, l’une des danses dites « en chaîne fermée » qui est l’une des plus anciennes où les participants forment un grand cercle et exécutent les enchaînements de pas annoncés à voix haute par le meneur ; le Carnaval Labourdin qui se compose de plusieurs danses ; la Jotas, typique de chaque localité ; l’Ingurutxo qui signifie « cercle » et qui se danse en couple ; Ttun-ttun, en couple avec des foulards, entre autres.
Chaque village a sa propre variante chorégraphique et musicale. La danse contemporaine est particulièrement bien représentée à Biarritz avec notamment « Malandain Ballet Biarritz » qui est l’un des 19 centres chorégraphiques nationaux existant en France, avec une programmation éclectique qui se produit sur la scène de la Gare du Midi à Biarritz.
Les instruments traditionnels
La Txirula est une flûte droite au bec en buis, reconnaissable par un son aigu et que l’on joue dans des musiques traditionnelles du Labourd. Le Txistu est une flûte à trois trous, typique des danses qui s’adapte aux bandas et orchestres. L’accordéon, de style chromatique, indistinctement à piano ou bouton, a été introduit à la fin du XIXe siècle. La Alboka, d’origine pastorale, fut élaborée à partir de deux cornes de vaches réunies par un petit joug. On dit qu’il n’est pas très difficile d’en jouer, le secret étant de maintenir la bouche constamment remplie d’air. Il est joué majoritairement en Biscaye. Le Txalaparta est un instrument constitué de plusieurs planches de bois, joué par deux musiciens qui utilisent quatre bâtons.
Le chant
Depuis le Moyen Âge, le chant occupe une place primordiale dans l’univers basque. Depuis 1960, le chant choral, sous l’influence du mouvement folk international, refait vivre en euskara la chanson basque avec de nouveaux auteurs-compositeurs.
L’opéra basque
Il apparaît en 1884 à Saint-Sébastien, à l’occasion du carnaval. Très vite les opéras, généralement en euskara, ont recours à la musique traditionnelle avec une attention particulière apportée à la chorégraphie, à la mise en scène, aux décors et costumes conçus avec la collaboration de peintres réputés.
Le rock en langue basque
Il est né dans les années 1975 avec des influences folks inspirées de Bob Dylan. L’influence de ces pionniers est considérable dans le développement de ce qui deviendra un genre musical.
Le théâtre basque
Le théâtre basque est issu d’une longue tradition dont les origines sont difficiles à cerner. La pastorale souletine est la forme la plus élaborée du théâtre basque populaire de plein air. Chaque année en Soule, tout un village se mobilise pour monter de nouvelles scènes. La mascarade est une autre forme de théâtre joué, chanté et dansé en plein air, toujours dans la province de Soule et en période carnaval. Aujourd’hui, toutes les formes de théâtre sont représentées dans les salles du Pays Basque. Citons entre autres l’emblématique Luna Negra à Bayonne, qui depuis plus de 25 ans, propose une programmation café-théâtre éclectique à la parisienne dans une salle intimiste de 100 places. Dans le même esprit et plus récemment à Biarritz, le Petit Bijou propose dans une ambiance conviviale avec bar et restaurant en terrasse, une alternance de pièces de boulevard et de scène en solo ainsi que des spectacles pour enfants. Un sacré succès impulsé depuis deux ans grâce à Virginie Stevenoot, comédienne, danseuse et auteure et Mehdi (Belle et Sébastien), acteur, scénariste, metteur en scène, etc. Le théâtre Quintaou à Anglet est aussi l’une des plus grandes salles de concert (791 places) de la région avec des artistes internationaux. Au même titre, la Gare du Midi à Biarritz abrite, derrière sa façade « Art nouveau », deux auditoriums de 1 400 et 230 places. Toujours à Biarritz, Atabal, avec ses 700 places, met en scène les cultures émergentes de tous les horizons et pour tous les publics. Le théâtre basque est aujourd’hui porté par des troupes d’amateurs et de professionnelles. Citons quelques associations et troupes de théâtre avec Elgarrekin à Armendarits, Bi’Arte à Hendaye, Eleka à Itxassou, Azika, Antzerakia, compagnie Hecho en casa à Bayonne, Mouka à Urt, Axut à Ascain, Aintzina Eskiula à Esquiule et le festival de marionnettes à Hendaye ou encore Emazteek Diote elkartea à Hasparren (également une école de musique). Autre lieu incontournable dans le Pays Basque, le conservatoire Maurice Ravel implanté historiquement à Bayonne, Biarritz, Saint-Jean-de-Luz et Hendaye. C’est ici l’apprentissage d’une pratique musicale, chorégraphique ou théâtrale au rayonnement régional.
Scènes de cinéma et Cinéma basque
Le cinéma est sacrément à l’honneur dans le Pays Basque, avec les festivals Biarritz Amérique latine, les Jeunes Réalisateurs à Saint-Jean-de-Luz et les nombreuses salles d’art et d’essai, souvent réhabilités grâce à l’initiative d’associations de passionnés du septième art, sans oublier les grandes salles dynamiques, représentatives des majors en France. Citons Monciné à Anglet avec ses nouvelles salles Prémium, le Royal à Biarritz, l’Atalante et le CGR à Bayonne, le Select à Saint-Jean-de-Luz, le Saint-Louis à Saint-Palais, L’aiglon à Cambo-Les-Bains, Haritz Barne à Hasparren, Les Variétés à Hendaye, Itsas Mendi à Urrugne, Le Vauban à Saint-Jean-Pied-de-Port ou encore le Getari Enea à Guéthary… La vitalité et la qualité du cinéma basque ne font aucun doute. Bien que très dynamique, le cinéma basque demeure trop méconnu à l’heure actuelle. Il souffre notamment de ne pas avoir d’industrie et d’être que trop rarement distribué en France et en Espagne.
Incontournable Luis Mariano !
Incontournable icône populaire qui a dominé le monde de la chanson et de l'opérette depuis l'après-guerre jusqu'à sa disparition un... 14 juillet 1970 et qui repose au cimetière d'Arcangues. Sa tombe reste constamment visitée et fleurie par ses toujours aussi nombreux fans. Né à Irun, il a très vite connu une grande popularité en Amérique latine, en France, en Espagne et au Québec. La Belle de Cadix, opérette de Francis Lopez, ou Le Chanteur de Mexico le propulseront au devant de la scène durant des décennies. Il devient, sur scène comme au grand écran avec une vingtaine de films, le « prince de l'opérette ». Le Bureau d'accueil touristique d'Arcangues expose le buste en bronze de l'artiste, sculpté par Paul Belmondo.