Les livres d’histoires
Ceux rattachés au Pays Basque occupent une place prépondérante dans les vitrines des nombreuses librairies, avec un lectorat assidu. On y retrouve un passé toujours présent, avec l’histoire des villages, des traditions, ou encore de l’occupation allemande : littérature sur la pêche ou de la chasse à la baleine, du piment d’Espelette ou encore de la petite histoire du peuple basque français. De grandes « signatures » ont écrit sur et dans le Pays Basque comme Edmond Rostand, auteur de Cyrano de Bergerac et épris de Cambo-les-Bains où il fit bâtir une somptueuse maison basque avec un grand parc, ou encore Francis Jammes, poète, romancier, dramaturge et critique qui a passé la majeure partie de son existence dans le Béarn et le Pays basque. N’oublions pas également Pierre Loti qui, après avoir sillonné les océans, a fini ses jours au Pays Basque avec une œuvre maîtresse, Ramuntcho, dans laquelle il met en avant le territoire. Soulignons l’effort des nombreuses maisons d’édition de la région, particulièrement actives pour la promotion de la littérature basque, Atlantica, Elkar, Kilika, Artza, entre autres, et des librairies thématiques comme Koegui, la plus basque, Gribouille la plus geek, Hirigoyen, l’une des plus conviviales, la librairie de la rue de la Pente à Bayonne, le 5e art à Saint-Jean-de-Luz et la plus british, Bookstore, à Biarritz.
La bande dessinée
Elle est aussi à l’honneur dans les bacs. Voir des Baleines de Javier de Isusi, le mystère de la Rhune de Denis Echegoyen, le dictionnaire humoristique et Fafa et Ciboulette au Pays basque de l’éditeur La Geste, Patxi Babel de Dargaud... C’est un foisonnement de publications pour petits et grands.
Le Pays Basque vu par les auteurs
Voici comment certains de nos célèbres auteurs évoquent ce territoire si particulier.
C’est l’un de nos plus grands écrivains, Victor Hugo qui en parle le mieux : « J’ajoute qu’ici un lien secret et profond et que rien n’a pu rompre unit, (…) même en dépit des Pyrénées, ces frontières naturelles, tous membres de la mystérieuse famille basque. On naît basque, on parle basque, on vit basque et on meurt basque. La langue basque est une patrie, j’ai presque dit une religion… » Ou encore « Au bord des mers quand on sommeille, tout caresse et berce l’oreille… on entend, à travers ses rêves, les chants lointains des matelots. »
Il évoquera de plus Biarritz en ces mots : « Bientôt Biarritz mettra des rampes à ses dunes, des escaliers à ses précipices, des kiosques à ses rochers, des bancs à ses grottes. Alors, Biarritz ne sera plus Biarritz ; ce sera quelque chose de décoloré et de bâtard… »
Francis Marmande dira : « Comme de très rares villes qu’on ne choisit pas, Bayonne suscite un sentiment passionnel… ». Dans un registre plus contemporain, Frédéric Beigbeder, qui vit aujourd’hui à Guéthary, dira : « Dans le Pays Basque, le soleil est une denrée rare : on l’attend, le curé prie à la messe du dimanche pour qu’il arrive, on en parle sans cesse, on se rue aux Cent marches ou à la Plancha dès qu’il apparaît… » ou encore « Formentera, c’est la Corse sans les bombes, Ibiza sans les boîtes, Moustique sans Mick Jagger, Capri sans Hervé Vilard, le Pays basque sans pluie ».
Théophile Gautier parle d’Urrugne, Paul Eluard de Guernika, et aussi Rabelais en 1542 du Discour basque de Pantagruel (livre II, chapitre IX). Quant à l'infatigable Ernest Hemingway, qui pour sa passion pour la corrida et les taureaux, se déplacera dès 1923 au Pays Basque espagnol ou français pour assister aux férias de Pampelune et Bayonne
Des proverbes basques dans la mémoire littéraire
« À cent chevaux, il faut cent selles » – « Ouvre ta porte au bonheur, et attends le malheur de pied ferme » – « La satiété souvent amène la famine » – « Tiens-toi avec Dieu, Dieu sera avec toi » – « Plus le bois est poreux, plus le ver s’y enfonce » – « Il n’est point de vie en ce monde sans douleurs » – « On ne fait pas d’un corbeau un vautour » – « Le meilleur avocat du loup, c’est lui-même » – « En voulant tout avoir, on perd tout »…