La région de la Kara propose énormément de sites intéressants. A quelques kilomètres de la ville se trouvent le pays et les monts Kabyé. Les Kabyé sont un des groupes ethniques les plus importants du Togo. On les appelle les " paysans de la pierre ". Les pistes qui parcourent la région de la Kozah offrent de très belles vues sur des paysages montagneux et traversent de petits villages à l'architecture traditionnelle avec des cases rondes (soukala). Les populations sont essentiellement agricoles, mais on rencontre également des potières et des forgerons qui perpétuent un art et des techniques ancestrales. Plus au nord, se trouvent le pays Losso (Niamtougou) et les falaises de Défalé qui débouchent sur le site Koutammakou (Tamberma), classé au patrimoine mondial de l'Unesco. Le paysage Koutammakou fait partie des sites immanquables du Togo, tant pour ses populations restées encore ancrées dans leurs traditions que pour le style architectural de ses habitations, les takienta ou tata, ces maisons fortifiées à deux étages qui servaient auparavant à se défendre contre les envahisseurs. A l'ouest de Kara, on découvre la région de Bassar et de Bandjéli réputées jadis pour le travail du fer comme en témoignent les vestiges de leurs hauts-fourneaux. La région propose également de très beaux marchés dont les plus intéressants sont ceux de Niamtougou, de Kétao et de Bandjéli. Enfin la région est aussi un haut lieu de traditions où se déroulent chaque année, au mois de juillet, les luttes traditionnelles évala.
Relief. Entre les plaines de l'Oti et les massifs orientaux, s'étend un couloir délimité par les grès et les schistes de Mango et de l'Atakora à l'est. C'est un paysage de collines arrondies délimitées par de petites plaines. Au nord s'étend le plateau de Koumongou (réserve de la Kéran). A l'est de Kantè, un escarpement de 350 à 400 m correspondant aux monts du Togo (Atakora au Bénin). Au sud de Kara, l'Atakora s'étend en vastes plaines, à l'exception du massif de Malfakassa (760 m). Certains reliefs offrent de fortes pentes, comme celui du massif de la faille d'Alédjo-Sobkara (881 m), de Djamdè ou de Tabalo (625 m). Le complexe des Kabyé forme un ensemble de collines s'étendant du sud au nord : Sirka (602 m), Lama-Kouméa (779 m), Farendè-Pessaré (679 m) et Boufalé-Sola (558 m) séparés par des dépressions, Lassa, Farendè et Binah.
Hydrographie. Les principaux cours d'eau sont Oti, Koumongou, Kéran, Kara, Mo, Bina, Kpaya, Kpélou, Niankpe, Diamboun, Kpouembek, Dakpa, Kankessi-Kara, Katcha, Kama-Binako, Toumboun, Kawa.
Climat. La région de la Kara est soumise au régime climatique soudano-guinéen. La saison des pluies se situe entre les mois d'avril et octobre. D'août à septembre, il pleut un jour sur deux. La saison sèche s'étend de novembre à mars. Au cours de cette période, les journées sont caractérisées par la présence de l'harmattan, vent sec du nord-est, souvent accompagné d'une brume persistante qui limite la visibilité.
Histoire et population. Les rites et traditions, de la population vivant actuellement sur le territoire de la Kara, ne manqueront pas d'intéresser les voyageurs. La population est constituée de trois grands groupes : les Lama, qui englobent les Kabyé, les Kouhama, les Logba et les Lamba ; les Tamberma et les Bassar.