Un paysage de savane... Délimitée à l'ouest par le Fouta-Djalon, à l'est par les frontières malienne et ivoirienne, et au sud par la Forêt, la Haute-Guinée constitue un ensemble homogène de savane arbustive, dans laquelle sont éparpillés les villages malinkés, aux huttes en terre rondes, chapeautées de paille. Cette région recouvre le plateau du Mandingue, d'une superficie de 103 000 km², et qui offre de nombreuses possibilités agricoles. Région des grands fleuves par excellence, la Haute Guinée abrite la source du célèbre et vital fleuve Niger, à Koulikoré, dans la préfecture de Faranah. Au hasard des pistes qui sillonnent le territoire entre Faranah, Dabola et Kouroussa, vous croiserez peut-être quelques animaux sauvages, notamment des singes, des phacochères et des céphalophes.
La Haute Guinée est également une région où les traditions mandingues sont toujours très vivaces. Les villages reproduisent encore l'habitat traditionnel ; des cases réalisées en matériaux locaux. Même dans des zones plus urbanisées et modernes, les Malinkés aiment à préserver l'habitat traditionnel à côté des bâtiments en béton : souvent une case à palabres, le lieu où l'on se réunit, où l'on se dit tout et où l'on trouve les solutions aux problèmes. Aussi, les Malinkés ayant été de grands chasseurs, on voit un peu partout des Donsos, les sculptures représentant le chasseur mandingue.
Les routes : le bitumage des axes routiers progresse doucement ; l'axe Dabola-Kouroussa-Kankan-Siguiri-frontière malienne est bitumé mais avec une portion délicate entre Dabola et Kouroussa. L'axe reliant Mamou à Faranah puis Kissidougou est également goudronné et globalement en bon état. Les autre voies de circulation sont des pistes de latérite, dont l'état varie en fonction de la saison. En saison des pluies, il est conseillé d'avoir un 4x4 pour franchir les bourbiers éventuels (si vous voyagez en taxi-brousse, ne vous inquiétez pas trop, les chauffeurs sont très habiles). Renseignez-vous sur l'état des routes avant le départ, car les trajets se comptent ici plus en heures qu'en kilomètres !
Si vous avez votre propre véhicule, ayez toujours au moins une roue de secours (sinon deux), car les crevaisons sont fréquentes (il est possible de faire réparer les roues dans tous les gros villages, pour minimum 10 000 FG). En taxi, vérifiez que la voiture est bien équipée d'une " secours ", car ce n'est pas toujours le cas. On trouve des stations d'essence dans toutes les villes, le mieux étant quand même d'avoir toujours un bidon en réserve.
