Le littoral Nord du Brésil, du Ceará au Maranhão, est une véritable région hors des sentiers battus, d'aventures et de rencontres. Nous, on adore.
Une fois à Fortaleza, comment éviter de faire un saut vers l'une des plus belles plages du monde au nom enchanteur de Jericoacoara, juste au nord de parcs nationaux étonnants, Ubajara et Sete Cidades ?
À l'est de Fortaleza, les plages semblent protégées par les montagnes. De Fortaleza à São Luis, des alizés de plus en plus forts poussent le sable de plus en plus loin vers l'intérieur des terres. À Fortaleza, les plages ne sont encore que des ourlets de sable. Plus au nord, elles s'élargissent et forment, à l'horizon, des sortes de plumes, dont la tige est lissée par l'océan à l'est, et dont les volutes recourbées à l'ouest vers les terres sont creusées de lagons. Une crête se dessine, comme celle d'un dauphin, de couleur rosée : Jericoacoara. Les caps supportent un vent plus fort et le sable en recouvre une plus grande partie ; les dunes atteignent plusieurs centaines de mètres de large. À Chaval, l'embouchure se borde de sable blanc ; la côte sud, qui s'avance, présente maintenant des kilomètres de dunes. L'arrière-pays est couleur terre de Sienne, brûlé de soleil. Les vagues de dunes se superposent en demi-cercles fuyants, en croissants de lunes de sable, lissés par le vent. Le long des mille kilomètres de littoral du Ceará et du Maranhão, les plages sont dissemblables et étonnantes. Des villages viennent seulement de naître, les chevaux croisent les surfeurs, les tables de certains cafés ont les pieds dans l'eau, et l'on y assiste à d'intenses rodas de capoeira.
La température moyenne est de 30 °C. Les agences de voyages argentines garantissaient, jusqu'il y a peu, le soleil par contrat : deux jours sans soleil valent remboursement. Les Italiens, connaisseurs, s'y pressent. La région détient le record d'ensoleillement des côtes brésiliennes : 7 heures 40 de soleil par jour en moyenne sur l'année.
