Découvrez la Côte-d'Or : Musiques et Scènes (Danse / Théâtre)

Depuis Jean-Philippe Rameau jusqu’à Yves Jamait, de nombreux musiciens ont marqué l’histoire de la Côte d’Or. Ils y sont nés, y ont grandi, et ont souvent trouvé là une source d’inspiration au point de rester fidèles toute leur vie au département. Du côté des artistes contemporains, leur ancrage est si fort qu’il suffit déjà à expliquer qu’à chacun de leurs concerts les salles affichent complet. Et des salles, il y en a beaucoup dans la région ! Du Zénith de Dijon à la petite Écluse de la Charme n° 28 de Saint-Victor-sur-Ouche, tous les publics, tous les goûts sont servis. Comment rester insensible au Grand Théâtre de Dijon, au Théâtre des Remparts de Semur-en-Auxois ou à la Lanterne Magique située dans d’anciennes caves de négoces qui, en leurs temps, ont fait les beaux jours de Beaune ? Aujourd’hui, La Lanterne Magique accueille toute l’année des spectacles, et notamment quelques-uns des nombreux festivals qui animent la Côte d’Or.

Des artistes ancrés dans le territoire

Si la scène musicale occupe une large place dans le cœur des Côte-d’oriens (et plus généralement des Bourguignons), c’est sans aucun doute parce que celle-ci est, depuis des siècles, ancrée dans le patrimoine régional autant que dans ses traditions. Au XVe siècle déjà, les ducs de Bourgogne Philippe Le Bon et Charles le Téméraire veillaient aux destinées de l’École bourguignonne, un groupe de compositeurs qui rompirent avec les traditions de la musique médiévale et posèrent les prémices de l’École franco-flamande qui se développa ensuite dans les Pays-Bas bourguignons avant de se répandre dans toute l’Europe. 200 ans plus tard, l’immense Jean-Philippe Rameau (1683-1764) est né et a grandi à Dijon avant d’y diriger un temps les orgues de la collégiale Saint-Etienne. Une statue érigée en 1880 lui rend aujourd’hui hommage, face au Conservatoire de musique de Dijon. Les siècles ont passé, et les liens entre les artistes et leur région sont toujours aussi vifs. Ainsi, l’auteur-compositeur-interprète Bastien Lallemant, représentant d’une chanson française belle et exigeante, est né à Dijon en 1972. Il y fit ses études au Conservatoire, puis aux Beaux-Arts. Très attaché à sa ville natale il y réside encore. Né en Savoie, Damien Saez n’a vécu à Dijon qu’à partir de l’âge de 8 ans. Il y mènera sa scolarité, puis entrera au Conservatoire. Si le chanteur a quitté Dijon une fois son bac en poche, lui aussi lui est toujours resté fidèle ; il s’y produit souvent, et y conserve ses attaches familiales. Certes, le comédien et chanteur Lambert Wilson possède une résidence secondaire près de Chablis (Yonne), mais ce sont les paysages de Côte d’Or qui l’ont d’abord marqué, lorsque durant son enfance il descendait dans le Midi avec ses parents. « J’étais très attiré par lAuxois, une région que je trouvais très belle, verdoyante, vallonnée. Les paysages m’évoquaient une Angleterre rêvée », raconte-t-il souvent. Pour autant, l’artiste emblématique de Dijon (et de la Bourgogne toute entière !) s’appelle désormais Yves Jamait. Né en 1961, il attendra 2003 pour sortir son premier album. Grâce au soutien du célèbre animateur de France Inter Jean-Louis Foulquier, et de Patrick Sébastien qui l’a ensuite produit, Yves Jamait s’est rapidement fait un nom. Aujourd’hui devenu incontournable, il remplit le Zénith de Dijon ainsi que toutes les salles de Bourgogne où il se produit souvent. Sans jamais oublier de déclarer sa flamme à sa ville, notamment avec sa chanson Dijon la bourgeoise : « Je te salue, ma vieille Dijon, ô maîtresse burgonde./Je te salue, ma vieille Dijon./Et nulle part au monde, je n'aurais voulu naître ».

Des scènes particulièrement vivantes

Scènes nationales ou régionales, salles privées ou publiques, dans les villes comme dans les campagnes de très nombreux lieux de spectacle et d’expression artistique existent. De toutes les tailles. Outre le Zenith de Dijon et ses 5 000 places, n’hésitez pas à faire une halte au beau Théâtre Dijon Bourgogne (Centre Dramatique National) qui toute l’année offre une superbe programmation. Situé place Bossuet, dans l’église Saint-Jean de Dijon (dite « parvis Saint-Jean »), le TDB dispose également d'une autre salle, plus petite, la salle Jacques Fornier située rue d’Ahuy. Le magnifique Grand Théâtre de Dijon est à découvrir aussi. Situé au cœur de l’un des patrimoines historiques les plus riches d’Europe, il a été construit en 1828. Une salle à l’italienne où l’opéra, le théâtre et la danse tiennent une grande place. Toujours à Dijon, on aime aussi La Vapeur. Labellisé « Scène de Musiques Actuelles » (SMAC), ce lieu d’expression artistique a été conçu comme un petit village s’articulant autour d’un hall et d'un foyer en continuité avec son parvis ouvert sur le quartier. Avec, notamment, une salle de concerts de 1 200 places, un club de 230 places, 7 studios de répétitions, et 1 salle dévolue à l’action culturelle. Parlons aussi de la Fabrique de spectacles Kiki de Montparnasse qui, à Châtillon-sur-Seine, accueille des spectacles vivants dans une chaleureuse petite salle de 90 places. Elle reçoit aussi des artistes en résidence. N’oublions pas le beau Théâtre du Rempart à Semur-en-Auxois, ni le chic Théâtre municipal de Beaune et ses 320 places. Mais l’atypique est présent aussi. Coup de cœur à La Lanterne Magique, à Beaune. Une salle unique en son genre puisqu’elle abritait il y a plus d’un siècle les célèbres caves de négoce Calvet. Entre boiseries et pierres apparentes, La Lanterne Magique s’est imposée comme un lieu incontournable de la vie culturelle beaunoise. Zoom également sur le Café Parisien de Saulieu qui a reçu le label « Café Historique d’Europe » et propose toute l’année des dîners-concerts, des expositions et diverses animations. Quant à L’Ecluse de la Charme n°28, à Saint-Victor-sur-Ouche, elle propose en été des concerts, des guinguettes, et  bien d’autres animations.

Des festivals en toute saison ou presque !

Des festivals, la Côte d'Or en abrite beaucoup. Comme partout en France, chaque été – et tout au long de l'année – quasiment toutes les villes du département en proposent, et même souvent plusieurs au cours des saisons. Citons « D'Jazz dans la ville » qui organise tous les ans (en mai) des concerts sur les places emblématiques de la ville sous forme d'apéros-concerts, de déambulations et, bien sûr, d'une grande scène. « D'jazz au jardin » aussi, qui se déroule en juillet au Jardin Darcy. Le Tribu Festival fête les musiques du monde à la fin octobre. Quant au jeune VYV Festival, sa toute première édition (fin juin 2019) a rassemblé quelques 20 000 festivaliers sur 2 jours au Parc de la Combe à la Serpent. Avant son annulation (mesures sanitaires obligent), l'édition 2020 devait accueillir IAM, Nekfeu, Beck et Catherine Ringer. C'est dire son ambition et l'attente qu'il suscite auprès des Dijonnais ! Ailleurs, on peut citer (entre autres) le Gevrey Wine Food and Music à Gevrey-Chambertin, Sons d'une nuit d'été à Nuits-Saint-Georges, le RootStock Festival de Pommard, les Escapades et le Festival Musicales en Auxois dans différents territoires du pays de l'Auxois. N'oublions pas Beaune Blues Boogie, mais aussi le Festival international de blues de Talant et Musique et Vin au Clos Vougeot.

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