Bal musette et guinguette
Si l'on dispose de peu d'informations sur la musique francilienne en amont du XXe siècle, le bal musette est typiquement parisien. Il est né au début du XXe siècle dans le quartier de Bastille : basé sur les sonorités de la musette et de l'accordéon, la valse musette a connu ensuite une popularisation au contact d'artistes manouches, de tango ou de jazz. Venant du guinguet, un vin produit dans la région, le mot guinguette apparaît vers la fin du XVIIe siècle. Il nomme un petit cabaret, dans les faubourgs, où les habitants de la capitale vont prendre du bon temps. Les guinguettes se développent à Belleville, Montmartre ou Ménilmontant, car le vin n'y est pas assujetti aux taxes qui touchent les marchandises qui entrent dans Paris. En 1860, quand sont annexés les villages limitrophes de Paris, les guinguettes s’éloignent. On les retrouvera sur les bords de Marne et de Seine, à Robinson, Sannois ou Chatou… Avec le développement du chemin de fer, elles deviennent de hauts lieux de loisirs pour les ouvriers et employés parisiens. Situées au bord de l'eau, elles offrent des plaisirs variés : promenade au vert, canotage, danse… On y mange aussi des plats simples et peu onéreux : moules-frites, fritures… Si la majeure partie est tombée en désuétude, un certain nombre d'entre elles, par exemple Chez Gégène, à Joinville-le-Pont, continuent leur activité.
Une offre culturelle forte, relayée par des rendez-vous nombreux
Creuset de cultures et d'influences, la musique en Île-de-France est multiple. Musique classique ou de chambre, jazz, électro, de variétés sont pratiqués, écoutés et dansés ici sans qu'un trait particulier soit commun aux créations locales. On aime la musique, tout simplement ! Ces vingt dernières années, le nombre de rendez-vous musicaux s'est considérablement développé. Ici se déroulent les plus importants festivals : Solidays, Rock en Seine, We love green, Lollapalooza pour les rendez-vous regroupant des dizaines de milliers de festivaliers, mais aussi d'innombrables petits rendez-vous locaux, répartis sur l'ensemble du territoire. Côté théâtre, c'est la même chose : du Festival d'Automne à Kalypso (ces deux derniers comprenant beaucoup de spectacles de danse), des Inaccoutumés aux rendez-vous dédiés au théâtre amateur, rien ne manque. On notera, dans d'autres registres, l'existence de rendez-vous dédiés à d'autres disciplines, comme le cirque et les arts de rue, lors du rendez-vous Cergy Soit, chaque année dans la préfecture du Val d'Oise.
De nombreux lieux dédiés
C'est la force de Paris et de ses environs : l'incroyable maillage de lieux dédiés à la pratique culturelle. Ils sont des centaines, des salles aux tailles modestes, des théâtres de quartier ou scènes nationales, plusieurs opéras et des immenses lieux pouvant recevoir des milliers de spectateurs. Du côté des salles historiques, les opéras parisiens – Garnier et Bastille – mais aussi celui de Massy, en Essonne, lequel témoigne d'une volonté de développer l'art lyrique en dehors des frontières de la capitale. Parmi les salles inaugurées ces derniers années, on retiendra la Seine Musicale, qui a pris place sur l'île Seguin de Boulogne ou la Défense Arena, située dans le quartier du même nom : elle peut contenir plus de 40 000 spectateurs, faisant d'elle la salle couverte la plus importante d'Europe. Les Jeux olympiques et paralympiques à venir vont également permettre l'émergence de nouvelles infrastructures. Parmi celles-ci, l'Adidas Arena, située Porte de la Chapelle : dans un quartier en pleine métamorphose, se situe cette nouvelle scène de 9 000 places dont la programmation culturelle et sportive s'annonce intense. On citera enfin la Philharmonie de Paris, Porte de Pantin, dont l'architecture hors-norme n'a d'égale que la qualité incroyable de l'acoustique.
Des chansons sur Paris
Si votre playlist ne compte que peu de chansons sur Paris, voici quelques standards qui évoquent la capitale. Depuis des siècles, la ville est chantée, permettant aujourd'hui de disposer d'un vaste choix en la matière, et dont voici quelques exemples parmi les plus connus :
Jacques Dutronc - Il est cinq heures, Paris s'éveille : Standard hexagonal, le titre – et surtout ses paroles – n'ont pas pris une ride. On y parle de la ville qui se réveille, ou qui se couche, selon les couplets !
Charles Aznavour - Paris au mois d'août : En évoquant la torpeur de la ville en août, Aznavour (1924-2018) dépeint une impression largement ressentie par les locaux, moins par les touristes qui trouvent toujours Paris très animé !
Thomas Dutronc - J'aime plus Paris : Fidèle à son style, le fils de Jacques évoque les paradoxes de la vie à Paris, sous le prisme des relations amoureuses.
Zazie - Rue de la Paix : Ce standard du début des années 2000 s'appuie sur la prétendue richesse de la rue de la Paix parisienne (faisant un pont avec sa valeur dans le jeu de société Monopoly) pour évoquer les diverses inégalités sociales.
Edith Piaf - La Vie en Rose : Si elle ne cite par directement Paris dans sa chanson, ce titre, emblématique du Paris des amoureux, raisonne souvent dans les rues fréquentées.