Vocable désignant une brousse, le Mato Grosso est à la fois le nom d'une région du Centre-Ouest brésilien et celui de deux Etats : le Mato Grosso et le Mato Grosso do Sul. A cheval entre les deux Etats, la partie occidentale constitue le Pantanal, patrimoine naturel de l'humanité. C'est la plus vaste plaine inondable de la planète, riche d'une extraordinaire biodiversité. Cet Etat-région, encore ombré de l'esprit des aventuriers bandeirantes, est le centre d'une politique continue de colonisation agraire depuis les années 1950... L'Etat du Mato Grosso apparaît comme une jonction avec les terres amazoniennes (Alta Floresta). Il présente de spectaculaires ruptures entre le bouclier brésilien et la dépression du Pantanal, à la base du paysage enchanteur des chapadas de Guimarães, couronnés de cascades. On y trouve trois écosystèmes très différents sources d'une biodiversité extraordinaire et souvent unique : le Pantanal, l'écosystème amazonien et la savane (Cerrado). Le Mato Grosso do Sul possède peut-être moins de variétés géographiques et biogéographiques, mais sa partie pantaneira (du pantanal) est tout aussi spectaculaire que celle du Mato Grosso, avec les merveilles hydrologiques de Bonito. Les activités proposées sont multiples : observation des animaux et du milieu naturel, randonnées à cheval, canyoning, nage au milieu de poissons aux dents acérées, plongée...

Comme nous l'avons évoqué précédemment, ces deux États sont devenus, depuis les années 1970, deux espaces majeurs de la production du soja, qui fait la prospérité des deux métropoles régionales Campo Grande et Cuiabá, mais surtout de l'écotourisme. Les écosystèmes y sont certainement parmi les plus riches du monde. L'accessibilité y est relativement aisée. Bien plus qu'en Amazonie, on peut observer des scènes de vie sauvage. Le climat y est moins difficile et le répulsif antimoustique remplace le traitement antipaludéen. Enfin, les séjours-expéditions pratiqués dans le Mato Grosso sont moins dispendieux que leurs pendants amazoniens. Ces incontestables atouts font des Mato Grosso et du Pantanal une des dernières terres où l'homme peut rencontrer avec sincérité la beauté de la nature et sa fragilité face une agriculture productiviste écologiquement destructrice. L'écotourisme apparaît comme une activité qui permet le développement local " durable ", respectueux de l'homme et de la nature. Chacun doit veiller à ce qu'elle ne compromette pas le fragile équilibre homme-nature en ne s'attachant les services que de guides professionnels sérieux comme Joel Souza, de Cuiabá, " éco-responsables " et dûment inscrits au registre des guides. Jusqu'à présent, une loi obligeait tous les propriétaires terriens à " sanctuariser " une partie de leurs exploitations (fazendas) en la laissant libre de toute activité agricole. Sur des surfaces qui se comptent souvent en dizaine de milliers d'hectares, cette politique a eu deux mérites : la constitution de sanctuaires de la biodiversité et la prise de conscience par certains fazendeiros que la richesse de leur exploitation pouvait également venir de l'écotourisme et donc de la préservation de cet extraordinaire écosystème. Aujourd'hui, la nouvelle loi sur l'environnement qui est beaucoup moins contraignante en termes de protection du milieu naturel, risque de dynamiser la conquête de nouveaux espaces à des fins agricoles, la demande mondiale de viande et de soja ne cessant d'augmenter avec, entre autre, la forte croissance du marché asiatique. Dilma, nous attendons beaucoup de l'action du gouvernement pour protéger les hommes et la nature, imprescriptiblement unis dans la perspective du développement durable !

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Photos et images de Mato Grosso et Pantanal

Port de Corumba. FernandoPodolski - iStockphoto.com
Jaguar dans le parc national de Pantanal Matogrossense. reisegraf.ch - Shutterstock.com
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