Découvrez le Jura : Géographie

Cette destination offre une diversité de paysages sauvages très complète (la mer en moins). Les lacs sont très présents avec des plages pour profiter du grand air et des paysages. Les cours d’eau sont sauvages, parfois ponctués de cascades superbes, encore plus impressionnantes à la suite de fortes précipitations. Les prairies de la plaine ou des plateaux accueillent nos vaches qui donnent le lait pour la fabrication des fromages. Certaines pâtures se marient avec les forêts, les pré-bois. Les montagnes sont boisées, mais au-dessus de Septmoncel les espaces sont "lunaires". Les grottes, uniques, permettent, tout comme les reculées, de comprendre une géologie complexe qui a subi des bouleversements impressionnants, le célèbre "chapeau de gendarme" en est l'illustration. Ces éléments forment un tout remarquable (fragile)  que la main de l’homme n’a pas trop altéré. Touristes et résidents se doivent de protéger cet environnement, c'est une règle absolue !

Majestueuses reculées

Comment s’explique la formation d’une reculée ? Par une série de phénomènes qui se sont succédé au cours des différentes ères géologiques... D’abord, à l’époque où le Jura est recouvert par la mer, des couches de sédiments plus ou moins durs se déposent les unes sur les autres. Des strates calcaires s’alternent avec d’autres plus marneuses. Puis, à l’époque glaciaire, des failles se forment sous l’effet du gel, plus ou moins étroites et plus ou moins profondes selon la nature des couches. Lors du dégel, les eaux s’infiltrent dans ces failles. Elles stagnent dans des grottes, se faufilent dans des trous, creusent des réseaux souterrains capricieux, entraînent sur leur passage pierres et sables qui érodent la roche. À certains endroits, elles ouvrent carrément une longue entaille dans le calcaire. Les bords s’effondrent. Les eaux souterraines ressortent à l’étage du dessous, continuant à creuser une longue vallée plus ou moins étroite, entre les falaises produites par l’effondrement. Parfois, comme à Baume, différentes résurgences forment des « doigts » qui se rejoignent avant de se séparer vers la plaine.

Des cours d'eau qui façonnent le paysage

La région est un pays de cours d’eau. L’Ain y prend sa source avant de rejoindre le Rhône, formant au passage, à Vouglans, un grand lac de barrage. Le Doubs traverse le nord du département. Plusieurs rivières ont façonné le paysage, fourni l’énergie hydraulique et permis le développement des activités économiques des vallées : la Bienne, le Suran, la Valouse dans le sud du département, la Cuisance à Arbois où le père de Louis Pasteur installa sa tannerie, la Furieuse à Salins... Plusieurs cours, cascades et plans d’eau sont classés en première catégorie pour la pêche, comme la vallée du Dessoubre. Pour le tourisme fluvial, le Val d’Amour et la Loue, peuplés de poissons, se distinguent dans le nord du Jura.

Plateaux

Le premier plateau  du Jura se situe entre 500 et 600 m d’altitude. Le paysage est fait de grandes prairies, aux routes sinueuses reliant les villages. Les maisons sont construites en pierre, aux toits à deux pans très inclinés. On retrouve la pierre dans les murs qui longent les prairies et les cabanes de bergers. Ce plateau est en quelque sorte le « couvercle » des grottes et reculées de l’étage inférieur. Sa géologie et sa flore sont caractéristiques : les roches dures sont restées en surface et les plus tendres ont été érodées par l’infiltration de l’eau. Celle-ci s’est faufilée jusqu’à l’étage inférieur, mais n’est guère abondante à proximité et, à défaut de fontaines, les habitants de ce premier plateau, avant de mettre au point des systèmes d’adduction, ont dû compter sur quelques puits ou citernes à eau de pluie.

Plaines

Entre Haute-Saône et Bresse, la partie basse du Jura s’articule avec les plaines d’effondrement de la Bourgogne. C'est un pays de rivières, d’étangs, de cultures. Au nord de Dole s’élève le petit massif de la Serre. Frôlant une altitude de 400 m, c’est un espace insolite dans le Jura calcaire : son sol, reliquat de l’ère primaire contrairement au « jurassique » qui remonte au secondaire, est granitique comme celui des Vosges, avec des grès et des roches volcaniques. On y trouve des grottes et même d’anciennes carrières qui ont été exploitées, semble-t-il, dès le Néolithique.

Sommets et cols

Le massif du Jura s’étend sur plusieurs départements français et cantons suisses. Il a la forme d’un croissant, orienté nord-est/sud-ouest. Plus abrupt du côté suisse, il s’adosse aux reliefs alpins. C’est d’ailleurs la poussée des Alpes qui a provoqué sa formation. Du côté français, il s’étage sur plusieurs niveaux. Quelques sommets culminent à plus de 1 700 m, les plus élevés étant le Crêt de la Neige et le Reculet au sud du massif. À leur pied, le plateau du Haut-Jura Haut-Doubs s’étend à des altitudes comprises entre 800 et 1 000 m.

Vert émeraude, bleu vif, bleu sombre : des lacs de toutes les couleurs

Les glaciers n’ont pas seulement taillé dans les plateaux jurassiens de profondes reculées, ils y ont aussi creusé des cuvettes, devenus des lacs. Parfois gelés en hiver, pour les plus élevés et les plus ombragés, ils sont très prisés en été avec des eaux pouvant atteindre les 25 °C. La région des lacs s’étale sur plusieurs niveaux : de 500 m à peine pour les lacs de Clairvaux et Chalain, à près de 800 m pour ceux des environs du Frasnois et de Bonlieu. Voire plus comme Saint-Point, lac de l’Abbaye, Remoray et les petits lacs de la région du Grandvaux. Cette dernière marque la limite entre le pays des lacs et l’Arc jurassien. Leurs superficies sont tout aussi diverses : celui de Saint-Point s’étend sur 5,2 km2 tandis que d’autres sont entre 25 et 100 fois plus petits. La végétation et l’aspect des berges varient, parfois facilement accessibles, où des plages de sable ont été aménagées avec des zones adaptées aux sports nautiques. Pêcheurs, randonneurs, amateurs de pique-niques et de détente apprécient leurs rives ombragées et les sentiers aménagés. Depuis le belvédère de la Chaux-du-Dombief ou celui du Pic de l’Aigle (993 m), on peut les contempler les « Quatre Lacs » du Frasnois. La région des Quatre Lacs devient celle des Sept Lacs si l'on ajoute celui du Vernois, le petit lac du Fioget et le lac de Bonlieu, plus au sud, qui alimente le Hérisson et ses cascades. Le site des Sept Lacs et les cascades du Hérisson sont classés « Grand Site naturel ». 

Le pays boisé

La forêt occupe 47 % du territoire du Jura. C'est l'un des départements les plus forestiers de France. L’origine du nom du « Jura » atteste de l’omniprésence de la forêt : il signifie « pays boisé ». La forêt est diversifiée, selon l’altitude. En dessous de 300 m, les feuillus dominent : chêne, charme, frêne, merisier. La forêt de Chaux, entre Dole et Salins, en est un bel exemple. Le  massif de la Serre abrite des châtaigniers, rares dans le Jura.  A partir de 500 m et jusqu’à 800 m d’altitude, hêtres et érables se mêlent aux résineux (surtout des sapins). La forêt de Joux, au nord de Champagnole, est l’une des plus belles sapinières de France. Plus haut, les sapins se mêlent aux épicéas, de plus en plus présents à mesure que l’altitude augmente car ils aiment la forte lumière des pentes escarpées.

Grottes et gouffres

Des grottes remarquables sont à visiter dans la région, chacune ayant sa propre identité. Elles sont réparties sur le territoire, certaines accessibles sur le plateau comme le gouffre de Poudrey ou les grottes des Moidons, et d'autres en contrebas comme les grottes de Baume-les-Messieurs et celles d'Osselle.

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