Découvrez la Seine-et-Marne : Nature (Biodiversité / Faune & flore)

Plus grand département français avec 591 529 ha, la Seine-et-Marne apparaît comme une terre de contrastes, réunissant d’importantes zones d’activités économiques sur plus de 2 000 ha, des terres agricoles sur près de 360 900 ha, des forêts sur 140 000 ha environ, dont le massif de Fontainebleau d’une emprise de 25 000 ha. Le département est donc un véritable « poumon vert » en Ile-de-France. Traversé par 4 400 km de cours d’eau, il abrite de nombreuses zones humides, plusieurs réserves de biodiversité et près de 1 500 espèces végétales et 10 000 espèces faunistiques. Tout ce patrimoine vert est désormais protégé et valorisé par le Département via une vingtaine d’espaces naturels sensibles (ENS) ouverts au public qui font le bonheur des botanistes en herbe, des randonneurs, des amoureux des animaux… Une nature sauvage à découvrir le temps d’une escapade le long d’un cours d’eau, en forêt ou à travers champs !

La nature en réseaux de réserves

Sur les 99 espaces naturels sensibles recensés, 22 sont ouverts au public, 18 labellisés Natura 2000, comme la Rivière du Vannetin, et 241 enregistrés en tant que zones naturelles d’intérêt écologique, faunistique et floristique. Depuis 1998, le secteur de Fontainebleau, une partie du bocage gâtinais et le Gâtinais français sont rattachés au réseau mondial des réserves de Biosphère de l’UNESCO, un ensemble unique en Ile-de-France conciliant la conservation de la biodiversité et développement durable. Parmi ces secteurs, la Bassée, plus grande zone humide francilienne, le massif de Fontainebleau labellisé forêt d’exception, sans oublier les espaces naturels sensibles comme le marais d’Episy inscrit sur la liste verte de l’Union internationale pour la conservation de la nature.

La flore : des friches urbaines aux milieux forestiers

Plurielle, la Seine-et-Marne offre une grande diversité naturelle et paysagère, des centres urbains aux plaines agricoles en passant par les massifs forestiers, les prairies sèches et toute une palette de milieux humides. Chacun d’entre eux abrite une flore spécifique, reflétant un écosystème bouillonnant de vie, mais à préserver ! Contrairement à ce que l’on pourrait croire, les milieux urbains abritent une belle diversité d’espèces végétales. Les vergers abandonnés, les terrains vagues, les espaces désertés bordant les voies ferrées, les secteurs post-industriels désaffectés sont autant de lieux d’écosystèmes singuliers où pullulent des herbacées caractéristiques comme le plantain, la camomille, la cymbalaire, etc. qui font le bonheur des apprentis botanistes et des plus chevronnés. C'est le cas de milieux hors sentiers battus, comme la montagne de Chelles, que se propose de faire découvrir l'agence départementale Seine-et-Marne Environnement (SEME) lors des journées « fête de la nature » par exemple. Mais dans le département, c’est la flore du massif de Fontainebleau qui occupe une place de choix, non seulement pas sa beauté, son importance, mais aussi pour les espèces rares qu’il abrite. On y admire notamment le chêne du Rocher Canon, posé sur un rocher, et qui a reçu le label Arbres remarquables de France. Ce massif forestier regroupe pour l’essentiel des chênes, des pins sylvestres et des hêtres. Quant aux milieux humides, prairies, tourbières, marais, mares, rives des étangs et des cours d’eau, ils regroupent souvent des aulnes, des frênes et diverses herbacées : menthe aquatique, jonc, lotier des marais… Enfin la Seine-et-Marne compte des jardins également conservatoires de biodiversité : arboretum du Val des Dames (parc Hutinel) à Gretz-Armainvilliers ou jardin médiéval de la Commanderie des Templiers à Coulommiers.

Faune : sur les sentiers des forêts profondes

Comme dans la plupart des forêts françaises, les secteurs densément boisés de Seine-et-Marne abritent une faune riche et diversifiée, à commencer par les ongulés (cerf élaphe, sanglier, chevreuil…) et les prédateurs tels que le renard roux, le chat forestier ou la fouine. Avec un peu de chance, il est possible de les apercevoir au hasard d’une randonnée. Pour les plus passionnés, on ne peut que leur recommander d’assister au brame du cerf, cri rauque, puissant et grave qui se fait entendre uniquement en automne lors de la période nuptiale. Chaque année le phénomène attire des visiteurs guidés par un accompagnateur en forêt de Fontainebleau. C’est la promesse d’un moment inoubliable car le cri en question, qui ne manque jamais d’impressionner, s’accompagne généralement de parades démonstratives, lorsque Monsieur le Cerf séduit Madame la Biche. Un spectacle unique et touchant à découvrir depuis des endroits aménagés pour ces occasions. Plus discrets, le murin à moustache mais aussi les couleuvres, les lézards, les orvets, les tritons, les salamandres qui se partagent également cet immense massif forestier. Les passionnés d’ornithologie y reconnaissent aisément geais des chênes, pics noirs, chouettes hulottes, fauvettes, pinsons des arbres, sittelles torchepot et autres passereaux. Pour être initié à ce monde subtil, la Ligue Protectrice des Oiseaux (LPO) organise régulièrement des balades pour reconnaître ces espèces, par leur chant ou leur apparence. L’univers des toutes petites bêtes, citronnelle rouillée, écaille chinée, libellule déprimée, sphex funéraire, cétoine dorée, etc. peut s’avérer tout aussi fascinant, des insectes au fuselage esthétique qui dévoilent leurs secrets dès lors que l’on prend le temps de les connaître.

Le monde des zones humides et des prairies sèches

Les abords des cours d’eau et les zones humides – lacs, marais, rivières, étangs, plaines inondées – regroupent plus d’une centaine d’espèces d’oiseaux, plus de 300 types d’insectes, en plus des mammifères (ragondin…), amphibiens et reptiles. Parmi eux, les libellules aux teintes bleu métallique. Une merveille à observer aux beaux jours, lorsqu’elles virevoltent au-dessus des eaux calmes ou se posent sur les tiges des plantes aquatiques. Quelques espèces rares se nichent en ces lieux comme le lézard des murailles, le criquet aux ailes bleues, le héron cendré ou encore les aigrettes généralement présentes sur le littoral. A qui sait attendre apparaissent certains oiseaux tels que la bergeronnette des ruisseaux, le martin-pêcheur, le chevalier guignette, la grèbe huppée. Plus courants, le canard colvert, le cygne tuberculé, le foulque ou la poule d’eau. Pour ceux qui souhaitent en apprendre plus sur ces écosystèmes remarquables, la SEME organise régulièrement des visites sur tout le territoire. Enfin, côté poissons : barbeau fluviatile, chevesne, vandoise, goujon, hotu, chabot, loche franche, silure, lamproie de planer, anguille jaune, gremille, sans oublier la mulette épaisse, mollusque d'eau douce. Les secteurs de prairies sèches, de cultures basses ou de friches et les abords d'anciennes gravières ou sablières, constituent quant à eux des terrains propices à l’observation de nombreux lépidoptères (papillons de jour), hétérocères (papillons de nuit) et orthoptères (criquets, grillons et sauterelles) mais aussi de certains mammifères (chauve-souris, rongeurs, hérisson…) et de nombreux oiseaux dont les corvidés et nombreux passereaux comme le bruant jaune… et pour les plus chanceux, l’œdicnème criard.

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