Faisant cap vers un hiver plus clément, c'est à Nîmes que l'on rejoint la plus vaste zone littorale du sud du pays. Si l'on y passe forcément quand on veut rejoindre la Méditerranée, c'est pourtant bien pour la terre gardoise que l'on s'y arrêtera. L'une des premières villes du Grand Sud, elle est encore bien loin de l'eau et l'ambiance y est toute terrestre. Nîmes l'accueillante, Nîmes la festive, Nîmes la brûlante, un visage qui plaît puisque la ville voit bien souvent sa population estivale dépasser le million de personnes. Mais passé les jours de feria, temps fort de l'agenda nîmois, c'est un calme appréciable qui s'empare de la vieille cité. Et les vieilles pierres de nous rappeler que ce n'est qu'une saison de plus, et puisqu'il y a le temps avant l'été on en profitera pour s'imprégner de l'âme et de l'histoire des lieux en toute quiétude. Balades à la rencontre d'une ville et d'un pays riche de sa beauté, de ses traditions et de ses produits du terroir.

Nîmes, ville historique

L'origine de la ville remonte au Ve siècle av. J.-C., mais ce n'est qu'en l'an 27 av. J.-C. qu'elle s'organise réellement. Colonie romaine voulue par Octave Auguste, elle devient l'emblème de la promotion de la romanité dans les territoires conquis. Elle est alors cerclée d'une enceinte fortifiée de 6 km de long en faisant à l'époque la troisième superficie urbaine des provinces gauloises. La ville connaît ensuite bien des tribulations et passe de mains en mains : Vandales, Wisigoths, Sarrasins, elle appartiendra ensuite aux comtes de Toulouse pour revenir à la couronne de France en 1229. Mais les agitations successives n'auront pas, comme ailleurs, fait table rase du passé. La romanité de Nîmes est sa fierté et son atout. Les vestiges antiques sont ici dans un état de conservation exceptionnel et bien de belles choses ne peuvent se voir qu'ici. Car c'est l'une des magies de Nîmes : les arènes sont là, bâties depuis presque 2 000 ans, et elles trônent, toujours aussi imposantes au regard moderne qu'à ceux des époques passées. Bâties à la fin du Ier siècle pour le divertissement de la population locale et d'une capacité de 25 000 places, elles accueillent aujourd'hui une vingtaine de corridas et courses camarguaises par an ainsi que quelques concerts et un festival. La ville possède un patrimoine d'une richesse immense et l'on ne peut que s'émerveiller de ce rapport si direct avec l'histoire. Remontant le boulevard Victor-Hugo, on débouchera sur le parvis de la Maison Carrée, rien de moins que le seul temple antique entièrement conservé au monde, siégeant avec une facilité déconcertante en plein centre-ville. Bel exemple d'une harmonie pérenne que cette place, le sanctuaire se partageant la vedette avec le Carré d'Art, en face, petit bijou architectural aux lignes contemporaines. Il n'y aura ensuite qu'un pas vers le jardin de la Fontaine, qui abrite le temple de Diane, et le mont Cavalier, sur lequel s'élève la tour Magne. Récemment labellisée Ville d'Art et d'Histoire pour son patrimoine historique et la valorisation de son architecture, la ville défend depuis plusieurs années son inscription au Patrimoine mondial de l'Unesco, et si ce n'est pas encore fait, ce n'est qu'une question de temps.

Goût et cultures

Ville romaine implantée en Camargue, aux accents hispaniques et languedociens, fief protestant historiquement tourné vers les Cévennes, l'identité est ici forte autant que plurielle. La mosaïque culturelle d'où Nîmes tire son identité a naturellement ouvert à une gastronomie large et riche d'inspirations les plus diverses. C'est d'ailleurs Nîmes, lieu d'échange, qui permit la fameuse brandade, la morue étant à l'époque échangée en abondance contre du sel de Camargue. La brandade est inébranlable encore aujourd'hui, et couplée à la tapenade, à l'anchoïade et aux picholines locales ; elle amène inévitablement aux Costières, à leur finesse fruitée et à leur belle robe rubis. Le plus souvent grenache et syrah pour un assemblage rubis et parfumé, aux notes de fruits rouges et de baies sauvages, à consommer sur la fraîcheur du fruit ou à ramener chez soi pour faire mûrir trois à cinq ans. Mais il faudra profiter sur place du mariage avec une gardiane, mijoté de viande de taureau marinée, spécialité par excellence du pays camarguais. La zarzuela, emportée par les Espagnols fuyant le franquisme, est aujourd'hui également entrée au panthéon de la gastronomie nîmoise. Et si vous avez un creux, passez par les halles et essayez le petit pâté nîmois ! Vous le trouverez également dans quelques charcuteries et pâtisseries de Nîmes.

Balades camarguaises et cévenoles

De passage dans le coin, vous ne pouvez manquer d'aller voir le Pont du Gard, d'autant plus si les édifices romains de Nîmes vous ont marqués. Construit vers l'an 50 et classé depuis de nombreuses années au Patrimoine mondial de l'Unesco, le site est magistral. Une fois là, les collines de l'Uzège, pays de garrigues et de vignes, vous tendent les bras, et Avignon n'est plus loin. Mais si vous en demandez encore une fois sorti de Nîmes, pousser jusqu'aux massifs cévenols est la meilleure chose à faire. Exigeants et protecteurs, il y aura un intérêt particulier à les voir à l'automne. On en ressentira que mieux le caractère authentique de ces paysages rudes et grandioses. Surtout, les terres ne sont plus trop fréquentées à la sortie de l'été, et on est enfin un peu seul, condition nécessaire au ressenti de ce naturel absolument merveilleux.

Au nord d'Anduze, on pourra faire un crochet par Générargues et l'on sera étonné de se retrouver face à une vaste forêt de bambous serpentant au creux des premiers contreforts cévenols. Plantée à partir de 1856 par Eugène Mazel, cette jungle locale a bénéficié ici de conditions climatiques très favorables. C'est aujourd'hui un parc ouvert au public et aménagé de belle manière, proposant de découvrir de nombreuses plantes exotiques et espèces rares. Un petit tour en Camargue n'est pas à omettre, et un dépaysement total vous surprendra lors de la traversée de ces espaces naturels insoupçonnables. Deuxième delta méditerranéen après celui du Nil, l'endroit est unique au monde et l'atmosphère que vous pourrez y trouver sera un réel dépaysement. Offrant de franches découvertes à travers des identités singulières, Nîmes et sa région en charmeront plus d'un.

 

Infos futées

 

Quand ? Les hivers gardois sont généralement doux, même si l'arrivée des beaux jours est évidemment plus agréable pour envisager son escapade.

 

S'y rendre. Par avion : On pourra trouver des vols en provenance de Paris à partir de 70 €. Une navette fait le lien avec le centre-ville. Par le train : Grâce au réseau TGV, Nîmes est désormais à moins de 3 heures de Paris et de Toulouse, à 1 heure de Lyon et de Marseille et à 30 minutes de Montpellier. Par la route : A54 en provenance de Marseille et de l'Italie, A7 en venant d'Avignon et de Lyon, A9 depuis Montpellier et de l'Espagne.

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Utile. Pour organiser au mieux son escapade.

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