Découvrez l'Hérault : Beaux-Arts (Peinture / Sculpture / Street Art / Photo)

Bercé par les influences romaines, grecques et arabes, particulièrement porté sur l’artisanat, l’Hérault a toujours été une terre de création. Inspirés par ses couleurs, ses paysages, ses hommes et ses femmes, les artistes immortalisent sa beauté à coups de pinceau et y posent régulièrement leurs caméras. Loin d’avoir pris de l’âge, l’art du département a évolué avec les années, en suivant les modes, créant même de nouveaux courants. De nos jours, les écoles artistiques abondent sur le territoire (Montpellier, Sète...), confiant à chaque esprit curieux les méthodes nécessaires pour développer leurs talents. Fiers de leurs enfants, le département participe à leur mise en lumière, accueillant tantôt leurs œuvres dans des musées réputés, tantôt sur les murs de leurs villes. Cette richesse est aujourd’hui partagée au plus grand nombre notamment par le biais de tournages pour le petit et le grand écran.

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La peinture

Petit à petit, les artistes peintres en terre d'Hérault ont exprimé leurs époques. Durant la période classique, aux XVIIe et XVIIIe siècles, peu de peintres laissent leur empreinte. Quelques peintres natifs de la région, tels que le Montpelliérain Bourdon (1616-1671), acquièrent une certaine notoriété. Ils font plutôt carrière à Paris ou à l’étranger, à l'image de Jean Ranc (1674-1735) qui devint peintre officiel de la cour du roi Philippe V d’Espagne.

Il faudra attendre la fin du XIXe siècle et le début du XXe pour que l’Hérault fasse parler de lui en termes de peinture. Assez rapidement, la ville de Montpellier devint une destination de prédilection pour les artistes. Leur talent fut encouragé par la présence de deux collectionneurs mécènes, François-Xavier Fabre (1766-1837) et Alfred Bruyas (1821-1877). Le premier, élève de David, peintre et professeur, offrit à la ville en 1828 sa collection personnelle - legs qui donna naissance à un des plus riches musées régionaux du pays : le Musée Fabre. Plus tard, en 1854 et 1857, à l’invitation d’Alfred Bruyas, Gustave Courbet séjourne à Montpellier.

Parmi les natifs de Montpellier, on peut notamment citer Frédéric Bazille (1841-1870), le représentant local du courant impressionniste. Passionné par la nature, retrouvant ses racines dans le domaine familial de Méric sur les hauteurs de la ville, il partit pour Paris où il devint l’ami de Renoir, Manet et Monet.

La fin du XXe siècle a vu émerger ce qu’on a appelé « l’école de Sète ». Sans créer de véritable courant ni d’école réputée, le cas de la ville est tout à fait intéressant, et le qualificatif de Paul Valéry « l’île singulière » prend aussi toute sa raison dans le domaine artistique. Rien de commun à Albert Marquet, François Desnoyer, Soulages, ou les tenants actuels de la « figuration libre », Combas ou les frères Di Rosa, que l’amour de cette ville et l’ambiance créatrice qui en émane. Sète est un passage incontournable pour tout passionné ou amateur d'art, en particulier pictural.

Le street-art

Dans le département, l’art s'exprime sous de nombreuses formes, et l’une des plus récentes est le street-art. Exposées dans des galeries contemporaines ou affichées dans leur aspect le plus « sauvage » sur les murs des villes, ces œuvres sont de plus en plus intégrées au monde artistique, reconnues comme un art à part entière et plus seulement comme un acte de vandalisme. Certaines villes du territoire choisissent même de célébrer ces artistes de rue au cours de manifestations culturelles. La plus importante est le festival K-Live à Sète. Lancé en 2008, ce rendez-vous pluridisciplinaire axé sur les musiques actuelles et l'art urbain invite des artistes incontournables du mouvement street-art à s'exprimer dans les rues. Parmi eux, on peut citer C215, Alëxone, l'Atlas, Poch, M.Chat, Epsylon Point, Jan Kalab, Clet, Bault, Stew, Chanoir, Jonnystyle… Leurs œuvres, ayant pour support les murs de la ville, constituent le MACO (ou « Musée à Ciel Ouvert ») qui s’enrichit chaque année de nouvelles créations. Les déambulations au cœur de l'Île Singulière permettent de découvrir cette étonnante ville-galerie.

A quelques kilomètres de là, Montpellier joue aussi son rôle de pépinière pour les street-artistes. Dans les quartiers de la ville, tous les styles se côtoient, du trompe-l’œil au graffiti, en passant par le collage. En s’aventurant du côté des quais du Verdanson, un petit ruisseau qui traverse la ville, on peut admirer des centaines d’œuvres de plus ou moins grandes tailles. Plusieurs générations d’artistes ont fait leurs armes sur cet espace. Loin de vouloir supprimer ces œuvres, la ville encourage leur mise en lumière via des visites guidées thématiques et des commandes (Mist à Rondelet, fresque au Polygone…).

Du côté de Béziers, on laisse aux street-artistes la mission de raconter la ville : un circuit de 16 fresques colorées, tableaux de l’histoire de la cité, permet de découvrir des éléments de son passé. Parmi elles, la belle fresque « Compostelle » rappelle que la commune se trouve sur le chemin du piémont menant à l'Espagne et qu'elle constitue une alternative à la montagne. Une autre rend hommage aux fantassins qui ont refusé de tirer sur les manifestants de Béziers lors des révoltes des vignerons au XXe siècle. Plus légère, on trouve aussi une fresque à la gloire de l'ASBH, le club de rugby biterrois.

Tous les ans, les communes du territoire ouvrent leurs portes à ces artistes modernes pour redonner de la couleur et de la vie à leurs façades. Soyez aussi attentif en sillonnant la campagne, quelques surprises ponctuent le chemin…

Le septième art

Avec des décors naturels grandioses, un riche patrimoine historique et une lumière exceptionnelle, la région sert depuis longtemps de lieu de tournage, la liste des films est longue et ne cesse de s'allonger. Parmi les films tournés intégralement ou partiellement dans la région, certains ont marqué fortement les esprits et l'histoire du cinéma. Comment oublier par exemple le vibrant hommage rendu à Montpellier dans le film culte de François Truffaut, L'Homme qui aimait les femmes (1976), ou le film Sans toit ni loi (1985) d'Agnès Varda. Plus récemment, Béziers et l'étang de Thau ont servi de décor au film de Mélanie Laurent, Respire (2013). Montpellier, Palavas-les-Flots et Nîmes ont attiré les caméras de Nicole Garcia pour son film Un long dimanche (2014). Photogénique à souhait, le territoire sert également à de nombreux téléfilms et séries télévisées comme Un si grand soleil ou Demain nous appartient. Tout au long de l’année, leurs caméras tentent de capturer toute la magie du département et tirent profit de la diversité des territoires. Il n’est pas rare de les croiser au détour d’une balade, particulièrement du côté des plages et de Sète.

Enfin, le territoire accueille plusieurs festivals d'envergure dédiés au cinéma. Parmi eux, on note le Cinémed à Montpellier, Les Hérault du cinéma et de la télé au Cap d'Agde, ou encore le Sunsète festival à Sète. La météo clémente et les chaudes soirées estivales sont par ailleurs propices à des séances de cinéma en plein air disséminées sur le territoire.

L'Hérault en « Hollywood européen »

Depuis quelques années, deux projets de grande ampleur dédiés au septième art sont en maturation sur le territoire Héraultais.

Du côté de Béziers, sur le domaine de Bayssan, c'est un immense lieu dédié au cinéma – à la fois par d'attractions et studio dernier cri – qui ouvrira ses portes. L'objectif étant d'accueillir des équipes de tournage du monde entier. Décors extérieurs, ateliers, bureaux et services techniques, voirie et stationnement, équipements d'hébergement et de restauration… Un très grand espace sera aussi ouvert au public.

Proche de Montpellier, sur la commune de Saint-Gély-du-Fesc, un autre complexe ambitieux est en train de mûrir. Baptisé Pics Studio, il comprendrait un immense espace de studios de tournage, des ateliers de décors, des studios de post-production, une école de cinéma…

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