Le baudet du Poitou
En Vendée, s'il est un mammifère emblématique, c'est le baudet du Poitou ! Cet âne de grande taille et de gabarit imposant (de 350 kg à 450 kg) est la plus ancienne race d’âne de France. Outre sa belle robe bai-brun, il a pour autre particularité d'avoir les yeux, le nez et le museau entourés de gris argenté. Après avoir été en voie de disparition dans les années 1980, on compte aujourd'hui 350 têtes dans le troupeau de race pure, et grâce aux exportations au début du XXe siècle, la race est présente dans plusieurs pays, tels que l'Allemagne ou les États-Unis. Le saviez-vous ? Un baudet du Poitou et une ânesse du Poitou donnent un fedon.
Les oiseaux
Le département regorge d’espèces d’oiseaux différentes. L’aigrette garzette, oiseau blanc deux fois moins grand que le héron cendré, possède un long bec noir, de grandes pattes noires et des pieds jaunes. On le trouve près des étangs ou au sommet des saules, où il se nourrit de petits poissons, d’insectes et autres animaux aquatiques. La bécassine des marais, de la taille d’un gros merle, possède un très long bec (qui lui permet de dénicher dans la vase les mollusques et insectes dont elle se nourrit) et des pattes moyennement longues. Son plumage est brun, strié de jaune sur le dos. Son vol en zigzag est caractéristique. L’avocette élégante vit et se nourrit aussi dans la vase. Espèce protégée, grande et élégante avec un plumage noir et blanc, l’avocette a de longues pattes bleu-gris clair. Avec 25 % des effectifs, la Vendée était le 1er département français pour la reproduction de cette espèce. La baie de l’Aiguillon et la baie de Bourgneuf sont les deux sites principaux d’hivernage de l’avocette en France. La sterne, de la même famille que les goélands et les mouettes (les laridés), se différencie par sa taille, sa silhouette et sa queue, qui lui vaut d'ailleurs le surnom d’hirondelle des mers. La mouette rieuse, petite et élégante, a les pattes rouges, ce qui la différencie d’autres espèces à tête noire. Son bec sombre est teinté de rouge, ses pattes et son bec peuvent être orangés. Le goéland argenté a la tête, la poitrine, le ventre et la queue blancs. Son dos et ses ailes sont gris clair contrastant avec les plumes noires de ses ailes (les rémiges). Quant à son bec, jaune, il possède une petite tache rouge sur la mandibule inférieure.
Le héron cendré, majestueux lorsqu’il est debout au repos, possède de longues pattes jaunes ou grises, un long cou et un grand bec jaune grisâtre en forme de dague. C'est près de l'eau que vous le trouverez ; le héron cendré cherche sa nourriture près de toutes sortes de plans d’eau. Enfin, l’alouette lulu, oiseau terrestre, habite les paysages ouverts et se distingue de sa cousine, l'alouette, par son absence de huppe et de raie blanche sur les plumes de la queue.
La flore de Vendée
La Vendée compte pas moins de 150 espèces floristiques protégées, parmi lesquelles l'œillet de France, les omphalodes du littoral, le lis maritime, le glaïeul d’Illyrie et l’euphorbe des marais. Plusieurs espèces d’orchidées telles qu’ophrys abeille, orchis homme pendu ou orchis tachetée se dévoilent également dans la nature vendéenne. Le département jouit en effet de pléthore de fleurs et plantes rares. Parmi elles, la petite bourrache du littoral, une plante discrète endémique du littoral atlantique, qui fleurit de mai à juin sur les dunes. La fritillaire pintade, jolie plante devenue rare, était autrefois très répandue dans les prairies humides de l’ouest du pays. On la trouve encore en nombre dans le marais mouillé du sud vendéen, où elle fleurit de mars à avril, ainsi que dans la réserve de Nalliers-Mouzeuil-Saint-Martin. Mais attention à ne pas vous laisser séduire par la belle ! Son bulbe est vénéneux. L’oyat, que l'on appelle « roseau des sables », sous ses faux airs de ciboulette, est une plante vivace qui pousse sur les dunes, en touffe de 60 cm jusqu'à 1 m de hauteur. L’immortelle des sables ou des dunes, est une plante vivace dont les tiges laissent jaillir une fleur jaune. Son nom vient du fait qu'elle ne change pas avec le temps, symbolisant l’immortalité. À noter aussi que lorsqu'on froisse ses feuilles en été, son odeur rappelle celle du curry.
Les réserves et parcs naturels
Certes, la Vendée possède un littoral et des plages qui ravissent touristes et locaux, mais ses charmes ne se limitent pas à cela. Les parcs et réserves naturels sont ainsi de précieux endroits pour découvrir la nature vendéenne. Le Marais breton offre un paysage singulier et authentique, avec ses quelque 45 000 ha de prairies humides traversées par des canaux. Imaginez la faune et la flore rares et variées que vous pourrez observer !
Amateurs de senteurs et de fleurs, la roseraie de Vendée à Saint-Révérend n'attend que vous ! Un circuit nature vous conduit à la découverte de plus de 10 000 rosiers, et autant de parfums enivrants. Le jardin des Olfacties de Coëx et le parc floral de la Court-d’Aron, à Saint-Cyr-en-Talmondais, complèteront votre parcours découverte à thème. Parcours que vous pourrez poursuivre avec la visite du potager extraordinaire de La Mothe-Achard, un immense jardin plein de citrouilles, melons, potirons et autres cucurbitacées aux formes toutes plus incroyables les unes que les autres. Quant aux amateurs d'oiseaux, les réserves naturelles de Saint-Denis-du-Payré et de la baie de l’Aiguillon sont tout indiqués pour satisfaire leur curiosité. Envie de découvrir la lagune de la Belle-Henriette, l’estuaire du Lay et la pointe de l’Aiguillon ? Une naturaliste spécialisée de l’ADEV (association de défense de l'environnement en Vendée) vous accompagne. Puis, en remontant vers Les Sables, arrêtez-vous à la réserve de l’île d’Olonne. Une fois arrivé aux Sables, embarquez pour une visite guidée en bateau des marais d’Olonne par la rivière salée. Amis ornithologues, la Cité des Oiseaux aux Landes-Génusson vous réserve un agréable moment.
Classé Parc naturel régional en 2014, le Marais poitevin est reconnu comme patrimoine exceptionnel de la principale zone humide de la façade atlantique. Trois types de paysages s'y distinguent : les marais desséchés proches de l’océan et leurs paysages ouverts que les digues protègent des crues et des marées. Les marais mouillés, zones d’épandage des crues des rivières aux milliers de canaux recouverts en été de lentilles vertes (d'où le nom de « Venise Verte »). Et la baie de l’Aiguillon, ou marais maritime, l'une des principales haltes d’accueil et d’hivernage des oiseaux migrateurs.